Le pétrole limite ses pertes grâce à des prises de bénéfices et achats à bon compte

AWP

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Le Brent termine sur un recul de 0,47% à 99,10 dollars et le WTI finit sur un fléchissement de 0,53% à 95,78 dollars.

Les cours du pétrole ont limité leurs pertes jeudi après un nouveau plongeon initial, grâce à des prises de bénéfice et des achats à bon compte, mais le marché garde la récession en tête et reste orienté à la baisse.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est effrité de 0,47%, pour clôturer à 99,10 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, il a reculé de 0,53%, à 95,78 dollars.

L’or noir a brièvement décroché, le WTI frôlant même le seuil de 90 dollars, en-dessous duquel il n’est plus descendu depuis début février, avant l’invasion de l’Ukraine.

«Les banques centrales remontent leurs taux comme des folles pour contenir l’inflation. Les négociants en matières premières ont l’air de penser qu’ils vont y parvenir, mais au prix d’une récession mondiale», a commenté, dans une note, Carl Weinberg, de High Frequency Economics.

Une récession entraînerait une contraction de la demande de pétrole, ce qui ferait baisser les prix.

Pour Michael Lynch, de Strategic Energy & Economic Research, les opérateurs digéraient aussi le rapport hebdomadaire sur les stocks américains de pétrole, qui a fait ressortir une hausse inattendue des réserves d’essence et une chute de la demande.

L’alerte de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), également mercredi, sur les premiers signes d’essoufflement de la demande du fait des prix élevés, ajoutait à cette appréhension.

Le brut était aussi mis sous pression par l’escalade du dollar, monnaie dans laquelle est libellé l’essentiel des transactions sur ce marché.

Le rebond de fin de séance est largement dû, selon Michael Lynch, a des prises de bénéfices d’opérateurs qui avaient spéculé sur la baisse des cours.

Le WTI a ainsi perdu plus de 15 dollars le baril en dix jours, l’occasion pour ces traders de solder leurs positions et de racheter du pétrole, pour empocher la différence entre le cours actuel et celui, supérieur, auquel ils se sont engagés à vendre.

Pour Robert Yawger, de Mizuho, le mouvement a aussi été occasionné par des achats à bon compte.

La stabilisation des prix autour de 95 dollars le baril pour le WTI est aussi liée, selon lui, à l’expiration, vendredi, d’une partie des contrats à terme pour livraison en août.

Les plus grosses positions, à l’achat et à la vente, se situent à ce seuil, ce qui crée une incitation à se rapprocher de ce seuil, a expliqué l’analyste.

Au-delà, malgré les contraintes sur l’offre, «la tendance est à la baisse», estime Robert Yawger. «C’est difficile de voir un scénario positif, qui entraînerait un rebond.»

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