Le pétrole entame la semaine asiatique à la hausse

AWP

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Le WTI gagnait 20 cents à 69,32 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le Brent progressait de huit cents à 79,86 dollars.

Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse, lundi en Asie, toujours tirés par les tensions entre Washington et Ryad au sujet de l’affaire Khashoggi et par un regain de demande chinoise.

Vers 03h30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en novembre, gagnait 20 cents à 69,32 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en décembre, progressait de huit cents à 79,86 dollars.

Les cours du pétrole poursuivent ainsi sur leur lancée de vendredi, après la glissade du début de semaine dernière.

La pression internationale a continué de s’accroître sur l’Arabie saoudite après que le royaume eut reconnu que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi était mort à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul.

Les explications de Ryad sur la mort du journaliste, critique du prince héritier Mohammed ben Salmane et exilé aux États-Unis, sont loin d’avoir convaincu les grandes capitales occidentales.

Après avoir qualifié de «crédible» la version des Saoudiens, le président américain Donald Trump a évoqué «des mensonges», jugeant que «leurs histoires partent dans tous les sens».

Son homologue turc Recep Tayyip Erdogan est monté au créneau dimanche en affirmant que son pays révélerait «toute la vérité», en principe mardi. L’affaire devrait donc durer, de même que la pression qu’elle exerce sur les marchés pétroliers.

«L’attention va être très forte cette semaine sur les relations entre la famille royale saoudienne et la Maison blanche», a estimé Stephen Innes, analyste chez OANDA à Singapour.

«Tout le monde considère les explications saoudiennes comme étant montées de toutes pièces, ce qui fait que l’affaire va continuer à faire la une», a-t-il ajouté.

Il a cependant estimé que cette controverse pourrait aussi donner à Washington des arguments supplémentaires pour obtenir de Ryad une hausse de la production saoudienne de brut et contrecarrer l’incidence sur les cours de l’entrée en vigueur en novembre de sanctions contre le secteur pétrolier iranien.

Autre facteur haussier, la plus forte demande chinoise, qui s’explique certes par des raisons saisonnières, mais aussi par un besoin grandissant en brut de la Chine pour des projets d’infrastructures majeurs censés soutenir l’économie, selon M. Innes.

Les cours avaient chuté en milieu de semaine précédente, après l’annonce d’un bond surprise des réserves américaines.

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