Le pétrole confirme son rebond

AWP

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Le Brent termine au-dessus de la barre des 68 dollars à Londres et le WTI est en route pour les 64 dollars à New York.

Les cours du pétrole se sont repris mardi dans un marché prudent, alors que les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis avaient plombé les échanges lundi.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 68,12 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mai a pris 50 cents à 63,51 dollars.

Lundi, alors que les marchés étaient fermés à Londres pour Pâques mais ouverts à New-York, les cours avaient reculé de 3,7% pour le Brent, plus forte baisse quotidienne depuis dix mois, tandis que le WTI avait cédé près de 3%, plus forte baisse depuis près de deux mois.

En cause, la forte baisse du marché des actions américain, souffrant lui-même d’une aversion au risque provoquée par les tensions sur le commerce mondial alors que la Chine a répliqué aux taxes américaines en mettant en place des mesures punitives sur 128 produits américains.

Quand l’indice S&P 500 connait des «mouvements de plus de 2%, il est difficile d’acheter ou de vendre du pétrole sans garder un oeil dessus», a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

«Cette baisse des indices boursiers suscite la plupart du temps des inquiétudes sur un ralentissement général de l’économie», a par ailleurs observé Bill O’Grady de Confluence Investment.

Si le pétrole n’est pas directement visé par les mesures chinoises ou américaines, M. Jakob note que l’ethanol américain fait partie des 128 produits visés par la Chine.

De plus, «le marché du pétrole a pour habitude d’effectuer des mouvements brusques pendant les week-ends prolongés», a noté Tamas Varga, analyste chez PVM.

Plus largement, «le marché rebondit car les fondamentaux économiques restent bien orientés. Et les courtiers gardent aussi un oeil sur une décision très importante le mois prochain concernant l’Iran», a commenté M. O’Grady.

La Maison Blanche doit décider le 12 mai de continuer ou non l’accord sur le nucléaire iranien qui permet notamment au pays d’exporter son pétrole.

Mardi, les acteurs du marché ont pris connaissance des données officielles russes sur la production, qui a augmenté de 0,7% en mars par rapport à mars 2017, pour atteindre 10,97 millions de barils par jour.

«A ce niveau, la Russie dépasse les objectifs de l’accord de limitation de la production», a souligné M. Varga.

La Russie, premier producteur mondial, s’est associé fin 2016 à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et à neuf autres producteurs pour s’engager à limiter leurs extractions afin de rétablir l’équilibre de l’offre et de la demande.
 

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