Le WTI était en hausse de 8,1% à 17,85 dollars, après s’être envolé jeudi d’environ 20%. Le Brent était lui en hausse de 5,7% à 22,55 dollars le baril.
Le prix du pétrole américain a bondi vendredi en Asie, conforté par des indications de réduction de la production et en raison de la tension entre l’Iran et les Etats-Unis, mettant ainsi fin à une semaine périlleuse où son prix a chuté au-dessous de zéro.
Le prix du pétrole West Texas Intermediate (WTI), référence sur le marché américain, pour livraison en juin, était en hausse de 8,1% à 17,85 dollars, après s’être envolé jeudi d’environ 20%.
Le prix du Brent de la mer du Nord, référence sur le marché international, était lui en hausse de 5,7% à 22,55 dollars le baril.
Les cours de l’or noir ont été profondément affectés par le plongeon de l’activité économique dû au confinement et aux restrictions de déplacements pour combattre la pandémie de Covid-19.
Lundi, le prix du baril de WTI est tombé pour la première fois en territoire négatif, les capacités de stockage étant saturées.
Les pays producteurs de pétrole rassemblés au sein de l’Opep et leurs partenaires s’étaient mis d’accord en avril pour réduire de quelque dix millions de barils par jour leur production à partir du mois de mai, et des pays producteurs ont déjà commencé à l’appliquer, selon la banque ANZ.
«Le Koweit a indiqué avoir déjà commencé à réduire sa production avant la date du 1er mai. L’Algérie a également informé l’Opep de sa volonté de réduire tout de suite» sa production, indique la banque dans une note.
Les tensions dans le Golfe ont également contribué à faire remonter les cours. Le baril américain avait déjà commencé à rebondir vivement mercredi après un tweet du président Donald Trump affirmant avoir donné ordre de «détruire» toute embarcation iranienne qui s’approcherait de façon dangereuse de navires américains dans le Golfe.
Les cours ont poursuivi sur leur lancée jeudi alors que le chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran, a alimenté la guerre des mots avec Washington en promettant une «réponse décisive» aux Etats-Unis si les menaces du locataire de la Maison Blanche étaient mises à exécution.
La production américaine semblerait commencer à baisser, l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) ayant affirmé que la production américaine de brut avait légèrement baissé la semaine dernière à 12,2 millions de barils par jour.
Cependant, même si les prix se stabilisent, ils restent à leur plus bas niveau depuis plusieurs années et les analystes estiment que seule une hausse de la demande leur permettra de reprendre des couleurs.
Pour Stephen Innes, stratégiste chez AxiCorp, «il est bon de tempérer les attentes car il faudra plus qu’un alignement céleste pour que le WTI se maintienne au-dessus de 15 dollars par baril ce mois-ci».