Le budget italien et les taux US plombent les Bourses européennes

AWP

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L’Eurostoxx 50 termine la dernière journée de la semaine sur un recul de 0,88%.

Les Bourses européennes ont fini la semaine sur une note négative, se repliant vendredi sous l’effet d’inquiétudes liées au budget italien et à la remontée des rendements obligataires aux Etats-Unis.

«Il y a de nouvelles inquiétudes au sujet de la trajectoire budgétaire de l’Italie, après l’annonce des prévisions de croissance du gouvernement qui sont apparues très optimistes», a commenté auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué chez Diamant bleu Gestion. Ces craintes ont «entraîné une baisse de l’ensemble du secteur bancaire en Europe».

Le ministre italien de l’Economie, Giovanni Tria, a annoncé jeudi soir un objectif de 1,5% de croissance pour le pays en 2019 et de «1,6% et 1,4% pour les années suivantes».

De plus, la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain a (...) contribué aux inquiétudes des investisseurs au sujet d’une remontée des taux très rapide aux Etats-Unis, ce qui pourrait freiner la croissance», a décrit M. Larrouturou.

Le rendement sur la dette des Etats-Unis à 10 ans grimpait encore vendredi à un niveau plus vu depuis 2011 (3,242%).

La Bourse de New York reculait nettement à la mi-séance: vers 16H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average perdait 0,97% à 26.369,01 points, l’indice élargi S&P 500 1,50% à 2.878,05 points, et le Nasdaq 1,50% à 7.761,01 points.

L’Eurostoxx 50 a reculé de 0,88%.

La Bourse de Paris a clôturé en net repli (-0,95%) à 5.359,36 points. Sur le terrain des valeurs, les titres technologiques ont souffert, à l’image de STMicroelectronics (-4,91% à 15,20 euros) et Soitec (-2,75% à 60,15 euros). Les banques ont également été pénalisées. Crédit Agricole a reflué de 0,54% à 12,60 euros, Société Générale de 0,51% à 36,81 euros et BNP Paribas de 0,86% à 51,85 euros. Les compagnies minières ont également fini en terrain négatif, ArcelorMittal reculant de 3,85% à 25,82 euros et Eramet de 3,85% à 85,00 euros.

A Francfort, le Dax a perdu 1,08% à 12.111,90 points. L’énergéticien RWE a chuté de 8,52% à 18,69 euros, plombé par un avertissement sur ses résultats après une décision de la justice allemande d’empêcher l’agrandissement de l’une de ses mines de charbon. Infineon (-2,03% à 19,74 euros) et SAP (-1,75% à 104,22 euros) ont reculé dans le sillage des valeurs technologiques sanctionnées sur les Bourses asiatiques et victimes de la désaffection des investisseurs pour les actions.

La Bourse de Londres a perdu 1,35% à 7.318,54 points, affectée notamment par le secteur minier. Anglo American a perdu 4,25% à 1.669,20 pence, Antofagasta 5,44% à 827 pence, BHP Billiton 3,90% à 1.635,60 pence et Rio Tinto 4,02% à 3.744,50 pence. Les multinationales cotées à Londres ont, pour leur part, souffert d’une appréciation de la livre. Le fabricant de spiritueux Diageo a lâché 0,96% à 2.680 pence et le spécialiste des produits d’hygiène et de santé Reckitt Benckiser 0,98% à 6.788 pence. Unilever a perdu du terrain (-0,61% à 4.053 pence), après avoir renoncé, sous la pression de ses actionnaires, à déplacer son siège de Londres pour le regrouper aux Pays-Bas dans une structure juridique unique.

La Bourse de Milan a clôturé dans le rouge, l’indice FTSE Mib perdant 1,29% à 20.346 points, pénalisée en particulier par les valeurs bancaires. La journée a été surtout marquée par la chute du titre du club de football de la Juventus Turin, qui a clôturé en baisse de 9,92% à 1,19 euro en raison du malaise grandissant autour de Cristiano Ronaldo, accusé de viol aux Etats-Unis. Le titre reste cependant largement au-dessus de 0,64 euro (+86%), montant auquel il s’échangeait avant que les rumeurs sur l’arrivée de la superstar commencent à prendre de l’ampleur.

L’indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a fini en baisse de 0,65% à 9.253,90 points. Le secteur bancaire a terminé dans le rouge: Banco Santander a chuté de 0,82% à 4,32 euros, BBVA de 0,64% à 5,26 euros et CaixaBank de 1,38% à 3,87 euros. Principale hausse de la session, Aena, premier gestionnaire d’aéroports au monde, a augmenté de 1,62% à 144,50 euros.

L’indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a lâché 0,96% à 5.203.90 points. Pharol a connu une forte progression de 5,77% à 0,17 euro tandis que BCP a reculé de 2,63% à 0,23 euro.

A Zurich, la Bourse suisse a quant à elle poursuivi sa chute, l’indice SMI des valeurs vedettes perdant encore 0,61% à 9.042,08 points. Seuls quatre titres sur 20 ont fini dans le vert. La plus forte hausse a été enregistrée par le groupe suisse de chimie de spécialités Sika qui a gagné 1,51% à 141,10 CHF. Dans le camps des perdants, la banque de gestion privée Julius Baer a terminé lanterne rouge avec un plongeon de 3,53% à 48,68 CHF.

L’indice AEX des principales valeurs de la Bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 0,85% à 539,51 points. A la baisse, le sidérurgiste Arcelor Mittal a chuté de 3,85% à 25,82 euros. A la hausse, le spécialiste néerlandais de la peinture AkzoNobel a pris 0,65% à 79,98 euros. 

Enfin, la Bourse de Bruxelles a terminé en baisse de 0,76%, l’indice Bel-20 des valeurs vedette s’affichant à 3.686,66 points. L’opérateur téléphonique Proximus (+2,38% à 21,09 euros) a signé la plus forte hausse, tandis que le groupe minier Umicore (-3,02% à 45,66 euros) a tiré l’indice vers le bas.

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