La marée noire Tillerson éclabousse Wall Street

AWP

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Le limogeage du chef de la diplomatie US perturbe surtout le secteur de la technologie. Le Nasdaq perd plus de 1%.

Wall Street a terminé en recul mardi, les valeurs de la technologie souffrant particulièrement d’un mouvement d’inquiétude amplifié par le limogeage du chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson par Donald Trump.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 0,68%, ou 171,58 points à 25’007,03 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 1,02% ou 77,31 points à 7’511,01 points.

L’indice élargi S&P 500 a baissé de 0,64%, ou 17,71 points, à 2’765,31 points.

Si presque tous les secteurs ont été touchés par l’accès de faiblesse de la Bourse de New York, celui des valeurs technologiques a été le plus affecté car il avait particulièrement augmenté au cours des dernières séances. L’indice le représentant au sein du S&P 500 a chuté de 1,21%.

La place financière a été ébranlée par l’annonce du limogeage de Rex Tillerson et de son remplacement par l’actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo.

«Wall Street s’interroge sur le niveau de stabilité de l’administration américaine», a noté Sam Stovall de CFRA.

Ce départ est le dernier d’une longue liste, à laquelle le conseiller économique de la Maison Blanche Gary Cohn était déjà venu s’ajouter la semaine dernière.

«Le risque que les Républicains perdent la chambre des Représentants lors des élections de mi-mandat en novembre est de plus en plus grand», a estimé M. Stovall.

«On observe un phénomène de rotation des valeurs technologiques vers les valeurs de repli à l’image de la santé, les services publics et l’immobilier», a-t-il commenté.

Par ailleurs, «il semble que Mike Pompeo a une approche plus protectionniste que (Rex) Tillerson, ce qui augmente les risques de batailles commerciales» entre les Etats-Unis et ses partenaires, a avancé Karl Haeling de LBBW.

La menace d’une guerre commerciale avec l’Europe et la Chine a été attisée la semaine dernière par le président américain lorsqu’il a adopté des taxes à l’importation de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium.

Le marché obligataire se détendait nettement mardi, le taux de rendement des bons du Trésor à 10 ans reculant vers 20h20 GMT à 2,842% contre 2,868% la veille, et celui à 30 ans baissant à 3,097% contre 3,129% lundi soir.

En début de séance, les marchés ont applaudi la publication de l’indice des prix à la consommation, en hausse de 0,2% sur un mois, soit un ralentissement marqué par rapport au mois de janvier (+0,5%).

Ce recul éloigne les perspectives de hausses brutales de taux de la banque centrale américaine (Fed).

 

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