Wall-Street termine sa séance en baisse, loin de son plus bas du jour certes mais nerveuse. Les intervenants n’apprécient guère ce qui se passe sur les marchés émergents et plus particulièrement leurs monnaies. On observe une augmentation de la dispersion (l’écart entre les meilleures et les pires performances du jour), quelques favorites progressant encore comme Amazon, qui dépasse brièvement le trillion de dollars de capitalisation boursière en séance. AMD (Advanced Micro Devices) décolle de 11% pour sa part. Les marchés émergents restent donc sous pression, le Rand Sud-Africain abandonnant 3% alors que le peso argentin atteint un nouveau plus bas. Aux Etats-Unis les statistiques économiques continuent de décrire une économie forte avec l’indice ISM qui décolle, les sorties d’usines (factory output) atteignant un nouveau niveau record. Du coup le dollar repart à la hausse contre un panier de monnaies (Dollar Index DXY à 95,62). Contre euro le billet vert traite à 1,1552 (nous le voyons à 1,12 – 1,10 à court terme) et contre franc, le greenback en est à 0,9750. La bonne tenue de Corporate America permet par ailleurs au rendement de l’emprunt US à 10 ans de remonter à 2,89%. Les financières surperforment. Attention à Facebook (FB – 2,6%) qui casse à la baisse (figure technique) après avoir été dégradée par un broker et à la veille de la «comparution» des dirigeants de Twitter, Alphabet et Facebook devant des sénateurs du Congrès, pour discuter Russie…Notons au passage que Morgan Stanley réduit son exposition aux actions américaines et augmente l’Europe à «légérement surpondérer», invoquant la surperformance des actions US.

On revient un instant sur les marché émergents avec le Emerging Bond Index qui clôture à un nouveau plus bas depuis le début de l’année hier. C’est aussi le cas de l’indice des monnaies émergentes et tous deux semblent très proches d’une «sell exhaustion», d’approcher leur niveau de rebond donc. Le pétrole (WTI Light Crude) tournille autour du niveau de 70 dollars le baril et l’or revient légèrement en-dessous des 1200 dollars par once. La volatilité reprend quelque couleur, l’indice VIX récupérant 2,4% et traitant près des 14.

Au-delà du grand oral en Russe des dirigeants des réseaux sociaux au Congrès, aujourd’hui nous suivrons la décision de la Banque du Canada, le marché attendant un statu quo à 1,5%. Messieurs Kashkari et Williams, de la Fed, donneront chacun un discours, c’est toujours intéressant d’écouter ce qu’ils ont à dire et nous suivrons la balance commerciale aux Etats-Unis ainsi que l’indice PMI des services en zone euro.

Ce matin l’Europe ouvre en baisse d’environ 0,6% avec l’Italie qui surperforme, les craintes quant au budget s’étiolant. Les secteurs de l’énergie et de la tech pénalisent la cote. En Suisse, Temenos est initiée à «sousperformer» chez Jefferies, l’action en baisse de 2,4%. La pression reste présente sur les indices du vieux continent, le future Eurostoxx traite à un plus bas en 5 mois et joue actuellement à se faire peur sur des niveaux de support importants. Notre recherche réduit son objectif de cours sur Julius Baer de 57 francs à 52 francs (note disponible sur demande), le titre en baisse de 1,5% à 50 francs. Bayer publie des résultats moins mauvais que prévus mais émet un avertissement sur bénéfices à venir, le titre en recul de 2%.

Gardez un œil sur les marchés émergents, les discussions sur le Brexit et la guerre commerciale ainsi que la Syrie. Gardez aussi un œil sur la bourse italienne qui commence à plaire à un nombre croissant d’investisseurs.

 

Retour de l’actualité des marchés ce vendredi 7 septembre.