La chronique des marchés de Vontobel au 24 janvier

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Nasdaq +0,08%, SPX +0,22%, Dow +0,70%, Russell -0,22%, SOX -0,62%, Eurostoxx -0,02%, SMI -0,10%.

 

Wall-Street clôture en légère hausse à l’exception  notable du vénérable Dow Jones, qui profite de la grande forme de la non moins vénérable big blue, IBM. Cela se passe bien également pour United Tech et Procter&Gamble qui progressent toutes deux de 5%. Le secteur des utilitaires est recherché, tout comme l’énergie. Les inquiétudes latentes sur le ralentissement de la croissance mondiale persistent. Le pétrole rend du terrain, le WTI Light Crude à 52,31 dollars le baril ce matin, alors que le vice-président chinois Wang Qishan met en garde, depuis le Forum économique mondial de Davos, contre «l'unilatéralisme, le protectionnisme et le populisme», sans citer nommément Donald Trump. Ce dernier indique durant la journée que «les Etats-Unis s’en sortent bien dans les négociations commerciales avec la Chine mais que les taxes pourraient augmenter si un accord n’est pas trouvé».

L’indice S&P500 (SPX) tient au-dessus de sa moyenne mobile à 50 jours, c’est un bon signe. Notons la 200 jours qui se situe à 2741 points, probablement un objectif de nombreux chartistes. Il est bon de voir le SPX rebondir en milieu de séance. Ce marché, bien que toujours nerveux et volatile, semble ma foi résilient. C’est un retour à la normale dont il a besoin et la saison des résultats de sociétés américaines au quatrième trimestre pourrait en être le chef d’orchestre. A ce jour, 15% des compagnies ont publié de solides résultats qui battent bien souvent les attentes des analystes et témoignent que les fondamentaux de l’économie américaine ne sont pas aussi mauvais que les investisseurs l’avaient supposé au dernier trimestre de l’an passé. En parlant de normalisation, la volatilité reflue quelque peu, l’indice VIX reculant de 6% à 19,65. Le marché du crédit est stable et le rendement de l’emprunt US à 10 ans rend 2,73%. Les monnaies sont stables…à part la livre sterling qui bondit, le Cable à 1,3047 après avoir cassé sa moyenne mobile à 200 jours. Le marché semble estimer que la solution de Theresa May soit la moins mauvaise.

Aujourd’hui nous continuerons de scruter les résultats de sociétés aux Etats-Unis (20 firmes du SPX) et nous nous concentrerons sur la Banque Centrale Européenne (BCE), qui nous annoncera sa décision sur les taux d’intérêts à 13h45 heure de Genève. Personne n’attend de mouvement sur cette partie, en revanche le discours de Mario Draghi, à 14h30, sera suivi de près. Les indices PMIs sont sortis en Europe, ces indicateurs avancés des affaires se détériorent. Ils restent au-dessus de la barre des 50 points, qui indique une expansion, mais s’en rapprochent dangereusement. Mario Draghi ne peut pas les ignorer.

C’est jour de conseil d’administration chez Renault aujourd’hui. Carlos Ghosn a démissionné de son poste, on parle de Jean-Dominique Sénard pour le remplacer. Monsieur Sénard est le président de Michelin. Nestlé grappille 0,5%, Berenberg l’a relevée à «Acheter». Morgan Stanley dégrade Adidas à «equalweight», le titre en baisse de 2,2%. Le secteur des semi-conducteurs est à suivre, il se porte bien après que SK Hynix a relevé son dividende, que Lam Research a annoncé un programme de rachat d’actions et que ST Micro bondisse de 9% suite à ses résultats. AMS en profite et gagne 9% à 26,65 francs.

Les places financières européennes traitent en hausse de 0,4% en moyenne, portées par les secteurs de la santé et industriel. La bourse de Londres recule quelque peu, elle est victime de la force de sa monnaie. Le Sénat des Etats-Unis vote aujourd’hui au sujet du «shutdown» mais il semble que la réouverture du gouvernement ne soit pas pour tout de suite. Alphabet publie ses résultats le 4 février, probablement un titre à détenir dans cette optique.

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