La chronique des marchés de Vontobel au 23 juillet

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

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Nasdaq +0,71%, SPX +0,28%, Dow +0,07%, Russell -0,20%, SOX +2%, Eurostoxx +0,28%, SMI -0,15%.

Wall-Street démarre bien la semaine, les principaux indices américains clôturant dans le vert,  portés notamment par les valeurs technologiques. Ces dernières profitent d’une note positive de Goldman Sachs sur les semi-conducteurs. L’énergie n’est pas en reste avec Halliburton qui décolle de 9,2% après ses résultats. On recherche les FANGS, Amazon, Alphabet, Facebook et Twitter rapportent cette semaine. Le marché des futures s’en mêle et emporte le marché vers le haut environ une heure avant la clôture, avec un trade sur le mini S&P future d’un notionnel de 2,5 milliards de dollars, probablement un déclenchement d’ordres stop à l’achat autour du niveau de 2990 points. Et en plus les volumes d’échanges sont très faibles. Le sentiment général s’améliore, conforté par l’assouplissement apparent de la position de la Maison Blanche dans le dossier Huawei. Le marché espère par ailleurs que la Banque Centrale Européenne (BCE), qui se réunit ce jeudi, annonce des mesures de relance de la croissance en Europe. En outre, hier les marchés accueillent positivement une rumeur de la presse chinoise laissant penser que les représentants américains vont se rendre à Pékin la semaine prochaine pour reprendre en direct les discussions commerciales avec leurs homologues chinois. Ça ne peut pas faire de mal, la Maison Blanche et le Congrès s’entendent sur le budget fédéral et le plafond de la dette pour une durée de deux ans. Un compromis salué par Donald Trump, qui souligne dans un tweet que l'accord ne contient «aucune pilule empoisonnée». C'est une bonne nouvelle qui supprime un point de tension qui aurait pu resurgir à l'automne.

La volatilité recule de 6,3%, l’indice VIX à 13,53, le rendement de l’emprunt US à 10 ans traite à 2,05%, le pétrole à 56,30 dollars le baril et l’or glisse encore un peu, à 1415 dollars par once. Le dollar poursuit sa marche en avant, la paire eur/usd à 1,1190. Et le franc suisse revient tester la barre des 1,10 contre euro hier en séance, pour traiter légèrement au-dessus ce matin. La Banque Nationale Suisse (BNS) semble bien dépourvue dans le contexte actuel. Elle est probablement en train d’acheter des tonnes d’euros dans ce niveaux mais combien de temps tiendra-t-elle? On peut évacuer l’idée d’un nouveau taux plancher car, à la minute où la BNS l’annoncerait, le CTO (Chief Twitter Officer) accuserait notre banque centrale de manipuler sa monnaie.

Ce matin, le parti conservateur britannique doit annoncer le résultat des votes de sa base pour déterminer son nouveau leader à la place de Theresa May. Tout porte à croire que c'est Boris Johnson qui va prendre les rênes. Mercredi, le lauréat se rendra devant la Reine d'Angleterre, qui lui demandera de constituer un gouvernement, comme le veut la tradition. Le futur Premier ministre aura du pain sur la planche d'ici le 31 octobre et la sortie théorique du Royaume-Uni de l'UE, dans un pays miné par les dissensions.

Nouvelle séance fort calme pour les statistiques macroéconomiques en Europe. Aux Etats-Unis, les prix de l'immobilier (15h00) et les ventes de logements anciens (16h00) accompagneront l'indice manufacturier de la Fed de Richmond (16h00).

Et c’est parti pour l’arrivée du premier peloton de résultats de sociétés, en Europe et aux Etats-Unis. Avec une cinquantaine d'entreprises pesant plus de 10 milliards de dollars chacune sur l'agenda des publications en Europe et aux Etats-Unis, aujourd’hui s'annonce chargé pour les investisseurs. L'enjeu de cette saison des résultats est de dégager une tendance économique générale, pour répondre à la question: «le cycle de croissance économique démarré à la fin de la crise de 2008 va-t-il se prolonger malgré les tensions sur le commerce international?». Il est encore un peu tôt pour disposer d'une analyse fiable sur la teneur des chiffres à mi-exercice, mais un premier bilan sera possible dès la fin de la semaine.

UBS a bouclé son deuxième partiel sur un bénéfice net attribuable aux actionnaires frôlant 1,4 milliard de dollars (presque autant en francs suisses), en hausse de 1% par rapport à la même période un an plus tôt, alors que la communauté financière s'attendait à un net recul. Kühne+Nagel a augmenté son chiffre d'affaires mais a vu sa rentabilité nette s'éroder au premier semestre. L'environnement s'est durci pour le géant schwytzois de la logistique, qui poursuit la refonte d'une partie de ses activités et profite de la dynamique du fret aérien, à l'opposé du fret maritime. Logitech a décoiffé les attentes du marché au premier trimestre (clos fin juin) de son exercice décalé 2019/20, en termes de rentabilité notamment. Nate Olmsted, qui assurait l'intérim à la tête des finances depuis le départ fin mai de Vincent Pilette, est confirmé dans ses fonctions. Cembra Money Bank a publié des résultats semestriels en progression mardi, marqués par une hausse de son bénéfice et de ses revenus nets, a indiqué le prestataire zurichois de services financiers. Il compte sur un dividende similaire à l'an passé. AMS publie des résultats qui battent toutes les attentes. La compagnie relève ses prévisions et revisite son offre sur Osram.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent globalement en hausse avec Tokyo qui progresse de 1,15% à la cloche. Shanghai progresse de 0,1%. Le future Eurostoxx gagne 12 points alors que son alter ego du SPX traite à l’équilibre.

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