Wall-Street clôture en légère hausse mais cette performance est trompeuse, Les principaux indices abandonnent plus de 2% dès après la clôture européenne de 17h30. C’est la fin du trimestre et la pression vendeuse est importante à la fixation des prix de clôture avec 3 milliards de dollars à la vente dans le carnet d’ordres. Sur la semaine, l’indice S&P500 (SPX) abandonne 1,3% mais gagne 0,48% sur le mois et 2,9% sur le trimestre. Au registre des secteurs, notons les valeurs de l’énergie qui profitent du décollage du pétrole, le WTI Light Crude progressant de 8,5% sur les cinq séances et traitant à 73,70 dollars le baril ce matin. Notons aussi que le secteur des semi-conducteurs rend une performance trimestrielle négative pour la première fois depuis 2015. Remarquons enfin que les bancaires ne parviennent pas à progresser malgré les bons résultats des stress tests.

La semaine passée, les investisseurs sont massivement sortis des actions en retirant 29 milliards de dollars de cette classe d’actif, on n’avait pas vu cela depuis 20 semaines. Les obligations en ont quelque peu profité avec 650 millions de dollars d’entrées alors que les matières premières ont également été (légèrement) délaissées avec 210 millions de dollars de sorties.

Le saviez-vous? Cette année, à elles seules, Amazon, Microsoft, Netflix et Apple ont contribué à 84% de la performance du SPX…

Aujourd’hui les indices européens ouvrent en nette baisse, de 1%. La guerre commerciale reste dans les esprits, Donald Trump semblant désormais envisager de quitter l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En Allemagne, la pression monte sur les épaules d’Angela Merkel après que son ministre de l’intérieur Horst Seehofer ait offert de démissionner. La chancelière et son ministre se rencontrent aujourd’hui pour en discuter. Et en Chine, l’indice PMI de l’activité manufacturière en juin ressort en-dessous des attentes. Lorsque la Chine éternue, c’est toute la planète qui attrape un rhume…

Difficile d’ouvrir en hausse dans ce contexte. En revanche toujours pas de panique à l’horizon, la volatilité remonte de 7% en Europe (V2X) mais reste dans des niveaux relativement bas, près de 18.

C’est une semaine chargée qui débute avec les minutes de la Fed, le rapport Tankan sur l’économie japonaise et la rapport sur l’emploi aux Etats-Unis, le fameux non-farm payroll, vendredi. On suivra bien entendu l’évolution de la guerre commerciale, des tribulations allemandes en sachant que la bourse américaine fermera plus tôt demain mardi 3 juillet, à 19h heure de Genève et n’ouvrira pas mercredi, jour de l’indépendance des Etats-Unis.

Et bien entendu, demain à 16h…