La chronique des marchés de Vontobel au 14 janvier

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Nasdaq -0,21%, SPX -0,01%, Dow -0,02%, Russell +0,11% and SOX +0,97%, Eurostoxx -0,18%, SMI +0,30%.

 

Wall-Street reprend son souffle après que l’indice S&P500 (SPX) et se pairs ont rebondi de plus de 10% depuis les bas de décembre. Si l’on regarde la séance de vendredi de plus près, on réalise qu’elle est belle, le SPX ayant ouvert en baisse et clôturant au plus haut de la journée. Le secteur automobiles profite de l’optimisme de General Motors (GM +7%) qui relève ses estimations pour 2018 et 2019. Les FAANGs (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google) se portent bien. A ce propos, Netflix (NFLX +4%) publie ses résultats trimestriels jeudi soir après la clôture. Les titres de l’énergie reculent ce qui est bien compréhensible après une hausse ininterrompue de 9 jours. Les constructeurs immobiliers pètent la forme, le secteur a gagné 7% la semaine passée. La volatilité recule de 7%, l’indice VIX à 18,19, le rendement de l’emprunt US à 10 ans baisse à 2,67%, le pétrole reste au-dessus des 50 dollars, le WTI Light Crude à 51 dollars le baril et l’or est en embuscade, à 1293 dollars par once. Au registre des monnaies, le dollar index fait de la résistance et revient à 95,50. La paire euro/dollar à 1,1480 ce matin.

Sur l’ensemble de la semaine, le Dow Jones, le SPX et le Nasdaq ont gagné respectivement 2,4%, 2,5% et 3,4%.

Vendredi, la publication d’un recul de l’inflation au mois de décembre aux Etats-Unis a entraîné des spéculations sur une pause de la Fed, qui ne devrait pas relever ses taux en mars, comme les marchés l’anticipaient jusqu’à récemment. La probabilité d’un statu quo à 2,25%-2,50% en mars est désormais de 99,5%, selon l’outil Fedwatch du CME. Selon cet outil, les traders anticipent même désormais un statu quo sur l’ensemble de 2019. L’indice des prix à la consommation (CPI) a reculé de 0,1% en décembre aux Etats-Unis, en comparaison du mois antérieur (+1,9% en glissement annuel), mais il a progressé de 0,2% hors alimentaire et énergie (+2,2% en comparaison de l’an dernier). Il n’y a toutefois aucune pression haussière qui justifierait une rapide hausse des taux.

Sur le front des négociations commerciales, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a laissé entendre qu’il était probable que le vice-PM chinois Liu He se rende à Washington ce mois. Ainsi, les discussions commerciales pourraient se poursuivre à un plus haut niveau, ce qui constitue une bonne nouvelle. Du côté chinois, le gouvernement a déclaré que 2019 serait une bonne année pour assouplir les négociations avec les US et qu’un accord sera surement conclu.

Shutdown: aucune avancée n’a été réalisée vendredi. Donald Trump a affirmé, au 21e jour de blocage, qu’il ne déclarerait pas «si vite» la procédure d’urgence nationale qui lui confèrerait des pouvoirs exceptionnels. «La solution de facilité pour moi est de déclarer une urgence nationale», mais «je ne vais pas le faire si vite parce que c’est au Congrès de le faire», a déclaré M. Trump lors d’une table ronde sur la sécurité aux frontières. Aucun compromis ne semblait donc à portée de main entre le président républicain, qui veut le financement à hauteur de 5,7 milliards de dollars d’un mur anti-migrants à la frontière avec le Mexique, et les démocrates, farouchement opposés au projet.

Ce matin, les places financières européennes traitent en recul de 0,6% pour l’Eurostoxx et 0,8% pour le SMI. Les secteurs de la santé et de la consommation mènent le bal.

Au programme de cette semaine: le début de la saison des résultats de sociétés aux Etats-Unis avec notamment Citigroup, JP Morgan, Wells Fargo, Bank of America, Goldman Sachs, Alcoa, Morgan Stanley et Netflix. Le vote sur le Brexit au parlement anglais demain, qui devrait être négatif et inciter Theresa May à provoquer un vote de défiance. Nous aurons droit à de nombreux discours de membres de la Fed (6) alors que du côté des statistiques économiques, nous nous concentrerons sur les ventes de maisons neuves et les ventes au détail aux Etats-Unis.

Geberit recule de 3,5%, UBS a émis une recommandation de vente sur le titre.

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