La chronique des marchés de Vontobel au 11 septembre

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Dow -0,23%, S&P 500 +0,19%, Nasdaq +0,27%, Russell 2000 +0,25%, Eurostoxx +0,48%, SMI +0,99%.

 

Prudence à Wall-Street, les investisseurs s'inquiétant toujours des menaces de Donald Trump de taxer la totalité des importations chinoises. Le président américain met aussi au défi des majors américaines de relocaliser leur production aux Etats-Unis afin d'éviter de payer ses taxes d'importation. Apple (AAPL -1,3%) indique que certains de ses produits seraient concernés par les prochaines taxes envisagées par Donald Trump sur 200 milliards de dollars de produits importés de Chine. Intel (INTC -0,32%) prévient de son côté que ses activités seraient touchées par les futures barrières douanières. Les indices retrouvent tout de même quelque couleur, hormis le Dow Jones, qui termine sa journée dans le rouge, pénalisé par UnitedHealth (UNH -3,19%), titre pesant lourd dans ce bon vieux Dow pondéré en fonction du prix de ses membres et non de leur capitalisation boursière. Fin de série de 4 jours de baisse donc pour le S&P500 (SPX) et le Nasdaq 100 (NDX). Les transports montrent la voie, l’indice TRAN en progression de 1,8%, bien souvent un excellent signe pour le marché dans son ensemble. La tech applaudit la performance d’AMD (Advance Micro Devices) qui bondit de 9% après une note positive de broker. En revanche les FAANGs (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google) sont relativement faibles, notamment à cause d’Apple, qui tiendra sa keynote de septembre demain, toujours un moment intéressant, surtout pour les geeks du monde entier cela dit.

Notons que la bourse européenne passe une belle journée, aidée notamment par l’Italie, qui bondit de plus de 2%, les rendements obligataires de la botte baissant depuis 10 jours. Le marché s’est nettement détendu au sujet du budget italien et les premières bénéficiaires en sont les les banques du pays. A propos, ce matin il se murmure dans les salles de marchés que l’Italienne Unicredit s’intéresserait à l’Espagnole BBVA…l’appétit viendrait-il en mangeant? Regardez bien l’Europe, elle est peut-être en train de débuter une hausse. A ce propos, selon JP Morgan, les investisseurs asiatiques redirigent leur attention des actions américaines vers celles du vieux continent. L’Europe qui souffle quelque peu d’ailleurs, un deal sur le Brexit semblant dans les cartes pour dans environ 6 semaines. Du coup, le Cable repasse au-dessus de 1,30, Theresa May semble en position de force, ses opposants n’ayant aucun plan concret à proposer.

Au registre des monnaies et des obligations émergentes, cela ne s’améliore pas, ou du moins pas pour l’instant.

La volatilité reste faible, l’or repasse en-dessous de 1200 dollars l’once, le pétrole est aussi sous pression, ce matin à 67,69 dollars le baril, le dollar reste stable contre un panier de monnaies, le dollar index DXY à 95. Contre euro, le billet vert traite à 1,1635. Le franc suisse en revanche s’est enfin affaibli quelque peu. Hier matin brièvement en-dessous de 1,12, il se retrouve à 1,1330 ce matin, la BNS est peut-être passée par là. On peut aussi attribuer cet affaiblissement de notre monnaie à l’évaporation progressive de son rôle de valeur refuge, l’Italie allant nettement mieux et la Suède n’ayant pas donné les clés du pays à son parti d’extrême droite.

Aujourd’hui nous suivrons notamment les statistiques des ventes au détail aux Etats-Unis. Mais ce qui importe le plus outre atlantique, c’est la montée en puissance de Florence, ouragan de catégorie 4 qui arrivera par la côte Est jeudi.

Ce matin les places financières européennes ouvrent en très légère hausse, l’Italie reste bien orientée. On apprend que le CEO d’ING démissionne et aussi que la Californie signe le projet de loi «carbon free power», un Etat en avance s’il en est. Morgan Stanley initie la couverture sur Lindt & Spruengli à Overweight, le titre en hausse de 2%. Sur Barry Callebaut, la banque d’affaires américaine démarre avec une recommandation «Underweight», le titre en baisse de 0,1%.

Les Etats-Unis vont lever 73 milliards de dollars via des obligations à 3, 10 et 30 ans cette semaine. On peut qualifier cela d’émission massive….du plus vu depuis 2010, il va falloir digérer tout cela.

Nous aimons particulièrement Richemont ces jours après que la société ait rapporté des ventes meilleures que prévu. L’action ayant été faible ces derniers temps, elle s’est posée sur un support et on peut l’acheter dans les niveaux actuels.

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