La Bourse de Milan finit en net recul sur fond de chaos politique

AWP

1 minute de lecture

Plombé par les titres bancaires, le FTSE Mib clôture en baisse de plus de 2% sous les 22'000 points.

La Bourse de Milan a fini lundi en recul de 2,08%, à 21’933 points, tirée vers le bas par les valeurs bancaires, alors que l’Italie est en plein chaos politique.

Le spread, l’écart très surveillé entre les taux d’emprunt italien et allemand à dix ans, a, lui, grimpé de 29 points par rapport à la clôture de vendredi soir, atteignant 235 points, son plus haut niveau depuis novembre 2013. En deux semaines, il a gagné une centaine de points.

L’indice phare de la Bourse milanaise a été tiré vers le bas par les banques. La cotation de plusieurs d’entre elles ont été suspendues dans la journée.

Finecobank a perdu 7,22% à 8,152 euros, Banca Generali 6,73% à 21,34 euros, Banco BPM 6,58% à 2,2515 euros, Mediobanca 6,08% à 8,002 euros, Bper Banca 5,84% à 4,304 euros et Ubi Banca 5,41% à 3,429 euros.

Seules quatre valeurs du FTSE Mib ont fini dans le vert, dont le fabricant de doudounes de luxe Moncler (+0,56% à 39,48 euros).

Le président italien Sergio Mattarella a refusé dimanche de nommer un eurosceptique, Paolo Savona, au ministère des Finances, comme l’exigeaient le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), les deux vainqueurs des élections législatives du 4 mars, qui disposent de la majorité au Parlement.

En réaction, les deux partis ont décidé de renoncer à former un gouvernement, ouvrant la voie à un gouvernement technique mené par Carlo Cottarelli, ancien du FMI (Fonds monétaire international) et incarnation de l’austérité budgétaire, dans l’attente de nouvelles élections prévues au plus tard début 2019.

«Les sondages d’opinion semblent indiquer que la Ligue a une dynamique politique favorable et la Ligue ces derniers jours a durci sa réthorique anti-euro. Elle est plus déterminée dans son attitude anti-euro que ce que beaucoup d’observateurs avaient anticipé», a expliqué à l’AFP Nicolas Veron, analyste au Bruegel Institute de Bruxelles.

«Cela explique une grande partie de la réaction des marchés aujourd’hui. La séquence politique est imprévue et pose toute une série de questions. Je ne dirais pas que les marchés surréagissent, cela montre une préoccupation très aiguë de la part des investisseurs», a-t-il ajouté.

A lire aussi...