Uber, la société américaine de technologies qui offre un service de mise en relation sur Internet entre utilisateurs et chauffeurs, pourrait valoir entre 100 et 110 milliards de dollars lors de sa prochaine introduction en Bourse, prévue initialement pour 2019. Morningstar estime à ce stade la juste valeur de l’entreprise à 110 milliards de dollars.

Cette estimation, issue d’une analyse approfondie du modèle économique de l’entreprise californienne publiée récemment par Morningstar, est sensiblement supérieure à la valorisation implicite de 62 milliards de dollars lors de la dernière levée de fonds de la société en mai dernier (selon les données de Pitchbook, filiale de Morningstar spécialisée dans les données sur le private equity et le capital-risque).

Le chiffre d’affaires d’Uber devrait progresser de 27% par an au cours des 10 prochaines années pour atteindre 82,4 milliards de dollars. Cette estimation s’appuie sur la prévision d’une part de marché de 50% d’ici 2022, contre 29% en 2017.

Le groupe devra continuer d’investir dans l’expansion internationale de son réseau et en R&D, mais pourrait commencer à gagner de l’argent d’ici 2022.

Uber devrait focaliser ses investissements sur son cœur de métier, mais devrait également développer des activités connexes (partage de vélos, livraison de repas, partage de fret et véhicules autonomes).

Cette stratégie n’est toutefois pas sans risques. Les principaux sont l’intensification concurrentielle et l’augmentation des litiges et des contraintes réglementaires.

Toutefois, la venue d’un nouveau dirigeant, en la personne de Dara Khosrowshahi, devrait assurer des jours plus heureux à Uber que sous la houlette de son fondateur et précédent CEO Travis Kalanick.