Les Bourses chinoises ont terminé la semaine en baisse, plombées par les tensions commerciales sino-américaines et l’annulation par Donald Trump de son sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

L’indice Hang Seng a cédé 0,56% (ou 172,37 points) à 30’588,04 points.

En Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a lâché 0,42% (13,35 points) à 3’141,30 points, dans des échanges de 166,5 milliards de yuans (22,23 milliards d’euros). Celui de Shenzhen a perdu 0,93% (17,02 points) à 1’810,03 points, dans des échanges de 232,1 milliards de yuans (30,97 milliards d’euros).

L’attention se focalisera sur la Chine la semaine prochaine avec la visite du secrétaire au Commerce américain Wilbur Ross afin de discuter relations commerciales.

Les traders avaient déjà été nerveux ces derniers jours après que le président américain a averti qu’il pourrait ne plus participer au sommet, tout en exprimant son mécontentement à l’égard d’un accord destiné éviter une guerre commerciale avec la Chine.

Après plusieurs jours d’atermoiements, Donald Trump a finalement annulé jeudi le sommet prévu dans moins de trois semaines à Singapour avec le leader nord-coréen Kim Jong Un, dénonçant «l’hostilité» du régime de Pyongyang.

En plus, il a menacé d’imposer de nouveaux droits de douane sur les importations de voitures aux Etats-Unis.

Ces nouvelles ont alimenté les préoccupations sur l’avenir d’un rapprochement qui avait suscité beaucoup d’espoir pour la paix sur cette péninsule divisée.

La Corée du Nord a qualifié cette décision d’«extrêmement regrettable», tout en assurant être toujours ouverte au dialogue.

«Il semble que nous soyons revenus au feu et à la fureur comme mode opératoire pour la Maison Blanche», a estimé Greg McKenna, chef stratégiste de marché chez AxiTrader.

Même si les chances de progrès sur le dossier nord-coréen restent fragiles, les analystes estiment qu’il y a encore de l’espoir que le sommet ait lieu quand même.

«Comme nous l’avons vu un nombre incalculable de fois, le président (américain) a tendance à faire machine arrière de temps en temps sur certaines de ses rhétoriques les plus virulentes» a commenté Stephen Innes, responsable du trading pour l’Asie-Pacifique chez OANDA.

«Alors que les Etats-Unis et leurs alliés ont offert une voie vers la prospérité à la Corée du Nord, elle ne pouvait se matérialiser sans quelques concessions significatives sur le front de la non-prolifération nucléaire», a ajouté cette source.

Les titres pétroliers ont reculé après la baisse des cours jeudi, après que la Russie a évoqué la possibilité de revoir l’accord conclu avec l’OPEP pour limiter la production, lors de leur réunion en juin.

Ces commentaires du ministre de l’Energie russe Alexander Novak ont freiné une progression continue des cours de l’or noir depuis trois ans et demi. Ces dernières semaines, le pétrole a été soutenu par une demande ferme et des inquiétudes au sujet de l’offre du Venezuela et de l’Iran.

CNOOC a perdu 3,53% à 13,12 dollars de Hong Kong (HKD) et PetroChina 3,04% à 6,05 HKD tandis que Sinopec a cédé 1,06% à 7,32 HKD.

Parmi les autres valeurs, le géant de l’internet Tencent a glissé de 0,74% à 404 HKD, AAC Technologies de 2,67% à 113,10 HKD et l’opérateurs de casinos Galaxy Entertainment 0,36% à 68,40 HKD.

HSBC reculé de 0,64% à 77,05 HKD et China Mobile de 0,76% à 72,05 HKD.

En Chine continentale, les géants du pétrole cotés à Shanghai ont aussi baissé: Sinopec a perdu 0,57% à 6,96 yuans et PetroChina 1,45% à 8,13 yuans. Dans le secteur des communications, China Unicom a abandonné 3,21% à 5,72 yuans et Shanghai Oriental Pearl Media 1,76% à 18,42 yuans.