Chute surprise des stocks US de pétrole

AWP

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Lors de la semaine achevée le 30 mars, les réserves américaines ont plongé de 4,6 millions de barils, pour s’établir à 425,3 millions. Les analystes tablaient sur une hausse de 2 millions de barils.

Les stocks de pétrole brut ont affiché une baisse surprise aux Etats-Unis la semaine dernière tandis que les exportations ont atteint des sommets, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 30 mars, les réserves commerciales de brut ont chuté de 4,6 millions de barils, pour s’établir à 425,3 millions, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg prévoyaient une hausse des stocks de 2 millions de barils.

Elles s’inscrivent en baisse de 20,6% par rapport à la même époque l’an dernier et restent dans le bas de la fourchette moyenne pour cette période de l’année.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont fortement avancé, de 3,7 millions de barils, à 34,9 millions de barils, la quatrième hausse hebdomadaire de suite.

Les réserves d’essence ont de leur côté baissé de 1,1 million de barils, là où les analystes anticipaient un repli de 1,5 million.

Elles sont en recul de 0,3% par rapport à leur niveau d’il y a un an et se maintiennent dans la partie haute de la fourchette moyenne pour cette période de l’année.

Les stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont quant à eux un peu avancé, de 500’000 barils, contre un recul attendu de 1,3 million de barils.

Ils sont en repli de 15,0% par rapport à leur niveau à la même époque en 2017 et demeurent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l’année.

LE COURS SE REPREND

La production de brut, qui enchaîne les records depuis plusieurs semaines, a atteint un nouveau pic historique, les Etats-Unis extrayant en moyenne 10,46 millions de barils par jour (mbj), contre 10,43 mbj la semaine précédente.

Les exportations américaines ont fortement progressé, à 2,18 mbj, contre 1,58 mbj une semaine auparavant, affichant un nouveau plus haut depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées par l’EIA en 1991.

Les Etats-Unis sont devenus un acteur incontournable du marché mondial du pétrole, notamment depuis que le pays a levé fin 2015 l’interdiction d’exporter du brut, en place depuis 1975. Une opportunité saisie immédiatement par les entreprises américaines: en 2017, elles avaient déjà exporté en moyenne 1,1 million de barils par jour dans 37 pays.

Les importations ont quant à elles reculé après une semaine de forte hausse, à 7,9 mbj, contre 8,1 mbj.

La cadence des raffineries a de nouveau augmenté, celles-ci ayant fonctionné à 93,0% de leurs capacités contre 92,3% la semaine précédente et 90% il y a 15 jours.

Les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,9 mbj de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, une progression de 7,0% par rapport à la même période de l’an dernier.

La demande d’essence a augmenté de 0,4% et celle des autres produits distillés a reculé de 4,4%.

Le prix du pétrole américain, qui chutait nettement avant la diffusion du rapport en raison de craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, limitait un peu ses pertes juste après sa publication et, vers 15h05 GMT, le baril de WTI pour livraison en mai baissait de 41 cents à 63,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

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