Les Bourses européennes ont fini sans direction lundi, après avoir nettement bondi vendredi, les investisseurs se montrant attentistes avant de connaître l’issue de la reprise des négociations commerciales entre Pékin et Washington.

«Il y a eu un regain d’attractivité pour les actions sur la fin de semaine dernière avec le discours (du président de la Réserve fédérale) Jerome Powell et l’espoir d’avancées positives entre la Chine et les Etats-Unis» sur le front commercial, a résumé auprès de l’AFP Guillaume Garabédian, responsable de la gestion conseillée chez Meeschaert Gestion Privée.

Aujourd’hui, nous assistons à une «consolidation dans ce mouvement de reprise», qui est «bien compréhensible car il y a l’espoir d’un mieux mais rien de très concret pour l’instant», a-t-il expliqué.

Vendredi, Jerome Powell avait assuré que la Fed serait «patiente» sur les taux d’intérêt et attentive aux évolutions de l’économie pour décider de sa politique monétaire en 2019.

En outre, les négociateurs américains ont entamé des discussions avec leurs homologues chinois lundi à Pékin pour tenter de mettre fin à la guerre commerciale entre les deux premières économies du monde. Les Etats-Unis et la Chine ont décrété une trêve jusqu’au 2 mars dans la surenchère de leurs représailles tarifaires pour donner une chance à ces discussions.

A New York, les indices montaient à la mi-séance: vers 17H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average gagnait 0,69% à 23.594,65 points, le Nasdaq 1,30% à 6.826,62 points et l’indice élargi S&P 500 0,97% à 2.556,49 points.

L’Eurostoxx 50 a reculé de 0,27%.

La Bourse de Paris a cédé 0,38% à 4.719,17 points. L’action Sequana a été suspendue à la demande du groupe qui va demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde et le placement en redressement judiciaire de certaines unités de sa filiale de fabrication Arjowiggins. Alstom a perdu 1,98% à 34,09 euros. Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué dimanche que refuser la fusion avec l’allemand Siemens constituerait une «erreur économique» et une «faute politique» de la part de la Commission européenne. Lagardère a souffert (-1,54% à 21,80 euros) d’un abaissement de sa recommandation à «neutre» contre «acheter» auparavant par Goldman Sachs.

A Francfort, le Dax a fini en légère baisse de 0,18% à 10.747,81 points. Infineon (+3,62% à 17,76 euros) et Wirecard (+2,40% à 136,45 euros) ont fini en haut du tableau, sans actualité particulière mais tirées par le regain d’attrait des valeurs technologiques. Le secteur automobile, particulièrement exposé aux tensions commerciales, a terminé dans le vert: Volkswagen a pris 0,11% à 140,64 euros, Daimler 0,19% à 47,16 euros et BMW 0,57% à 72,12 euros.

La Bourse de Londres a baissé de 0,39%, l’indice FTSE-100 des principales valeurs clôturant à 6.810,88 points. Le groupe de défense BAE Systems a perdu 1,48% à 466,00 pence, le fabricant de spiritueux Diageo 0,78% à 2.719,00 pence, le spécialiste des produits d’hygiène et de santé Reckitt Benckiser 0,65% à 5.925,00 pence et le cigarettier Imperial Brands 4,99% à 2.330,00 pence. Le fournisseur d’énergie Centrica, propriétaire de British Gas, a souffert (-4,41% à 131,25 pence) après un abaissement de recommandation par les analystes de la banque Jefferies.

A la Bourse de Milan, l’indice FTSE Mib a gagné 0,65% à 18.953 points. STMicroelectronics a réalisé la meilleure performance (+3,89% à 11,34 euros), suivi d’Azimut (+3,83% à 10,37 euros) et d’Amplifon (+3,06% à 14,84 euros) tandis qu’en bas du tableau, Recordati cédait 1,23% à 29,75 euros.

L’indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,44% à 8.776,30 points. Banco Santander a augmenté de 0,56% à 4,18 euros et Telefonica a clôturé en hausse de 0,90% à 7,70 euros.

L’indice SMI des valeurs vedettes de la Bourse de Zurich a cédé 0,84% à 8.535,95 points, largement tiré vers le bas par ses trois poids lourds défensifs. Le géant de l’alimentation Nestlé a baissé de 1,43% à 81,12 francs suisses, le groupe pharmaceutique Norvartis de 2,03% à 83,10 francs suisses et son concurrent Roche de 1,24% à 247,90 francs suisses. Du côté des gagnants, la plus forte hausse revient au numéro un mondial du travail temporaire Adecco (+1,47% à 46,24 francs suisses), talonné de près par le chimiste Lonza (+1,45% à 265,10 francs suisses).

L’indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a pris 0,90% à 4.923,87 points. Mota Engil a bondi de 5,63% à 1,77 euro, tandis que Ramada Invest a cédé 0,65% à 7,60 euros.

L’indice AEX des principales valeurs de la Bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 0,10% à 491,52 points. A la baisse, le brasseur Heineken a chuté de 2,57% à 75,74 euros. A la hausse, Galapagos a pris 3,79% à 87,70 euros.

Enfin, la Bourse de Bruxelles a progressé de 0,72%, l’indice Bel-20 des valeurs vedettes s’affichant en clôture à 3.340,78 points. Parmi les 20 valeurs du Bel-20, le groupe néerlandais biopharmaceutique arGEN-X a affiché la meilleure performance: +5,72% à 98,00 euros. Seules cinq valeurs étaient dans le rouge. Parmi elles, l’assureur belge Ageas a le plus souffert (-1,94% à 38,39 euros).