Bourses européennes: la pression italienne et espagnole sévit encore 

AWP

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Paris, Londres, Francfort et Zurich perdent entre 1,2% et 1,5%. Contre un recul de plus de 2% pour Milan et Madrid.

Les Bourses européennes ont fini en nette baisse mardi, les incertitudes politiques en Italie et en Espagne continuant d’alimenter la nervosité des investisseurs.

La place new-yorkaise était également affectée, l’indice Dow Jones perdant 1,75% à 24.320,10 points et le Nasdaq 0,93% à 7.364,65 points vers 16H20 GMT.

A la clôture, le CAC 40 perdait 1,29% à Paris, le FTSE Mib 2,65% à la Bourse de Milan, le Dax 1,53%, l’Ibex 35 de 2,49% en Espagne et le FTSE-100 à Londres 1,26%.

Les investisseurs ont été refroidis par l’incertitude politique italienne après le veto mis par le président du pays à un exécutif populiste qui ne garantissait pas le maintien dans l’euro.

Un gouvernement technique provisoire a été nommé mais les marchés redoutent de nouvelles élections qui ne feraient que renforcer les partis populistes et eurosceptiques.

«Il y a deux raisons qui justifient l’inquiétude des investisseurs. La première est que les marchés se méfient toujours des périodes prolongées d’incertitude et la seconde c’est que le mouvement 5 étoiles pourrait désormais durcir sa position eurosceptique», explique David Cheetham, analyste chez XTB.

Le flou politique a pesé lourdement sur le marché italien, avec une remontée en flèche des taux d’intérêt, et via les valeurs financières sur l’ensemble des marchés boursiers européens.

Alors que les marchés subissent de plein fouet les craintes autour de la crise politique en Italie, l’Espagne s’inquiète aussi à trois jours du vote d’une motion de censure contre le gouvernement de Mariano Rajoy vendredi.

Ces inquiétudes pèsent sur le marché de la dette espagnole, dont le taux d’emprunt à dix ans s’est nettement tendu depuis le début de la semaine.

La motion de censure a été déposée par le parti socialiste espagnol, principale force d’opposition, pour tenter de renverser le gouvernement Rajoy, affaibli par un scandale de corruption.

L’Eurostoxx 50 a cédé 1,56% .

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse (-1,29%). L’indice CAC 40 a perdu 70,87 points pour clôturer à 5.438,06 points, dans un volume d’échanges nourri de 5,9 milliards d’euros. La veille, il avait reculé de 0,61%. Michelin a lâché 3,25% à 111,75 euros, Peugeot 2,85% à 20,14 euros et Renault 1,95% à 83,55 euros. TechnipFMC a gagné 2,02% à 26,78 euros et Total 0,49% à 51,01 euros. Le secteur bancaire a été une nouvelle fois pénalisé par l’Italie. Natixis a perdu 4,78% à 6,25 euros, BNP Paribas 4,46% à 57,22 euros, Crédit Agricole 3,29% à 12,04 euros et Société Générale 2,86% à 38,18 euros. Elior Group a reculé de 1,81% à 14,63 euros.

La Bourse de Londres a terminé en forte baisse de 1,26%. A la clôture, l’indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 97,64 points à 7.632,64 points, alors qu’il rouvrait ses portes après un week-end de trois jours. Parmi les banques britanniques, RBS a perdu 3,35% à 280 pence et Barclays 3,61% à 198,76 pence. Dans le reste du secteur financier, l’assureur Prudential a souffert (-3,86% à 1.817,50 pence), tout comme le gérant d’actifs St. James’s Place (-3,15% à 1.170 pence). L’assureur et gérant d’actifs Standard Life Aberdeen a également perdu du terrain (-2,53% à 350,80 pence). Les magasins Marks and Spencer ont été sous pression (-4,09% à 298 pence).

La Bourse de Francfort a fini en nette baisse, le Dax cédant 1,53%. L’indice vedette a perdu près de 200 points à 12.666,51 points, s’éloignant à nouveau de la barre des 13.000 points reconquise la semaine passée, et le MDax des valeurs moyennes a reculé de 1,29% à 26.279,90 points. Finissant dernier du Dax, le titre Deutsche Bank (-4,60% à 9,82 euros) est repassé sous les 10 euros. Sa rivale Commerzbank a reculé de 4,06% à 8,96 euros, et chez les assureurs, fortement exposés à la dette souveraine italienne, Munich Re a cédé 3,70% à 181,0 euros et Allianz 3,03% à 180,30 euros. Lufthansa a perdu 2,42% à 24,17 euros.

La Bourse de Milan a fini mardi en recul de 2,65% à 21.351 points, signant la pire performance des places financières européennes. Banco BPM a cédé 6,73% à 2,1 euros, Banca Generali 6,09% à 20,04 euros, UniCredit 5,61% à 13,97 euros, Bper Banca 5,04% à 4,087 euros, Ubi Banca 4,90% à 3,261 euros et Intesa Sanpaolo 4,09% à 2,448 euros. Mal en point également le géant italien de la défense et de l’aéronautique (-5,39% à 8,316 euros) ou encore l’assureur Unipol (-4,97% à 3,652 euros).

La Bourse de Madrid a clôturé en fort recul de 2,49% à 9521,30 points. Banco Santander, première banque de la zone euro par la capitalisation, a clôturé sur une chute de 5,43% à 4,62 euros tandis que la deuxième banque espagnole BBVA a perdu 4,17% à 5,88 euros. Banco Sabadell, très exposée à la dette italienne, a cédé pour sa part 6,82% à 1,49 euro. Globalement, toutes les valeurs de l’indice Ibex-35 ont terminé dans le rouge, à l’image d’autres groupes phares comme le géant du textile Inditex (Zara), (-1,41% à 28,05 euros) ou celui des télécoms Telefonica (-0,98% à 7,61 euros).

A Zurich, la Bourse suisse a fortement chuté. L’indice SMI des valeurs vedettes a perdu 1,58% à 8.637,20 points. Toutes les valeurs ont fini dans le rouge. Les plus fortes baisses ont été enregistrées dans le secteur bancaire et les assurances. Credit Suisse a fini lanterne rouge avec une chute de -3,70% à 15,47 CHF. UBS, première banque helvétique, a perdu -3,08% (15,24 CHF) et la banque privée Julius Baer -2,10% (59,60 CHF).

A Lisbonne, le PSI 20 a baissé de 2,61% à 53698,19 points.

L’indice AEX des principales valeurs de la Bourse d’Amsterdam a clôturé en baisse de 0,91% à 554,77 points. A la baisse, le groupe de télécoms et médias Altice a chuté de 5,09% à 2,99 euros et l’assureur ASR Nederland a perdu 4,80% à 36,90 euros.

A la Bourse de Bruxelles, l’indice Bel 20 a abandonné 1,89% (soit 72,35 points) sur la séance, à 3.760,51 points

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