Bouffée d’oxygène pour les Bourses européennes

AWP

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Paris a terminé sur une hausse de 2,84%, Francfort de 2,25% et Londres de 2,79%. Milan a, pour sa part, progressé de 2,23%. Zurich a regagné 3,23%.

Les Bourses européennes ont redressé la tête mardi, dans le sillage de Wall Street, revigorées par de nouvelles annonces de la Fed, même si la nervosité des investisseurs restait extrême face à l’avancée inexorable du coronavirus.

Après une ouverture dans le vert, consécutive notamment à un rebond de 6% de Sydney et à la stabilisation de Tokyo, les marchés européens avaient rechuté.

Mais de nouvelles annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ont permis aux indices américains hésitants de s’ancrer dans le vert, ont aussi réjoui les Bourses européennes.

Paris a ainsi terminé sur une hausse de 2,84%, Francfort de 2,25% et Londres de 2,79%. Milan a, pour sa part, progressé de 2,23% tandis que Madrid s’est adjugé 6,41%. A Zurich, le SMI a regagné 3,23%.

A Wall Street, à mi-séance (vers 17H30 GMT, 18H30 à Paris), le Dow Jones s’appréciait quant à lui de 2,46%, le Nasdaq montait de 3,43% et le S&P 500 de 3,36%. La veille, les trois indices avaient accusé des chutes de l’ordre de 12%.

Ils ont nettement remonté la pente quand la banque centrale américaine a annoncé qu’elle allait accorder des facilités de crédits destinées aux entreprises et aux ménages.

La Réserve fédérale américaine (Fed) propose en particulier de soutenir les prêts automobiles et d’accorder des prêts aux entreprises.

L’antenne de New York de la Banque centrale américaine, comme elle l’avait déjà fait lundi, a en outre organisé mardi une nouvelle injection massive de 500 milliards de dollars sur le marché monétaire.

«Les banques centrales ont fait de leur mieux», souligne M. Hewson, un analyste de CMC Markets, mais en l’absence de mesures budgétaires de la part des gouvernements partout dans le monde, il est difficile de voir où les marchés pourraient trouver un appui à moyen terme».

Les 27 dirigeants de l’Union européenne se retrouvent mardi en sommet extraordinaire par visioconférence alors que la situation reste critique avec une progression inexorable du coronavirus, qui va de pair avec des confinements massifs aux répercussions conséquentes sur l’économie.

La pandémie a fait plus de 7.000 morts dans le monde et, en Europe, le nombre de malades a explosé ces derniers jours.

«D’autres mesures d’endiguement continuent d’être annoncées dans les principales économies développées, ce qui devrait avoir un impact très important sur les données de mars et d’avril», a relevé Esty Dwek, directrice de la stratégie de marché chez Natixis IM Solutions.

«Le délai d’apparition du pic de cas reste essentiel pour évaluer les dommages économiques et pour renforcer les marchés», a-t-elle poursuivi.

Régulation plutôt que fermeture des marchés

Les investisseurs espèrent «que les gouvernements vont alimenter les particuliers et les entreprises avec suffisamment de liquidités pour survivre aux mois de blocage induit par le coronavirus», analyse Jasper Lawler, un analyste de London Capital Group.

Mais rien n’est assuré à ce stade d’autant que, comme le souligne M. Hewson, «après des années de promesses non suivies d’effets, la confiance des investisseurs dans la capacité du G7 à être suffisamment uni pour déployer un bazooka fiscal cohérent est limitée».

Les dirigeants des pays du G7 se sont dits lundi «déterminés» à faire «tout ce qui est nécessaire» pour restaurer la croissance mondiale, qui vacille en raison de la pandémie.

Dans un communiqué commun, ils soulignent leur volonté de mobiliser «tous les instruments de politique économique» à leur disposition, que ce soit des mesures budgétaires et monétaires ou des actions ciblées.

En France, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a également apporté une protection en interdisant mardi la vente à découvert, par laquelle les investisseurs spéculent à la baisse, pour 92 titres à la Bourse de Paris, notamment sur les géants de la banque et de l’assurance, après des décisions similaires en Italie, Espagne et Belgique.

A l’heure où certains évoquent l’hypothèse d’une fermeture pure et simple des marchés, qui est loin de faire l’unanimité parmi les acteurs de marchés, les autorités semblent ainsi pour le moment privilégier la régulation.

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