Bonds Europe: séance calme pour le marché de la dette

AWP

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Le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne a peu bougé, terminant à 0,345% contre 0,339% jeudi soir.

Les taux d'emprunt des pays de la zone euro ont peu évolué vendredi, les investisseurs, ayant une maigre actualité à se mettre sous la dent, se sont montrés attentistes dans un contexte toujours incertain.

«Il s'agissait d'une séance calme au cours de laquelle il y a eu peu d'actualité», a commenté auprès de l'AFP Gilles Pradere, gérant obligataire senior de RAM Active Investments, basé à Genève.

Les investisseurs ont continué à surveiller deux sujets majeurs, qui «créent de l'attentisme», selon lui: les relations commerciales internationales et l'élaboration du budget italien.

«Il y a des anticipations de mauvaises nouvelles aussi bien sur les relations commerciales que sur l'Italie, mais le contexte économique reste relativement bon», a estimé M. Pradere.

Washington et Pékin ont renoué le dialogue cette semaine mais la prise de contact entre les deux premières puissances mondiales n'a débouché sur aucune avancée concrète.

En revanche, de nouvelles taxes douanières réciproques sont entrées en vigueur, comme prévu, jeudi.

«Les marchés anticipent que ces démarches n'iront pas jusqu'à faire dérailler l'économie», selon le gérant obligataire de RAM Active Investments.

En ce qui concerne l'Italie, le gouvernement doit présenter à la rentrée le budget 2019, qui entend avancer sur des promesses phares, telles que des baisses d'impôts drastiques et la création d'un revenu de citoyenneté, ce qui suscite la méfiance des marchés.

«Les taux italiens sont beaucoup montés ces derniers temps, une prime de risque s'est créée mais sera-t-elle suffisante? », a interrogé M. Pradere.

Lors de cette séance calme, les acteurs de marché ont toutefois suivi le discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui s'est exprimé dans l'après-midi lors à la grand-messe des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming, nord-ouest des Etats-Unis).

Jerome Powell a affirmé que la Fed «ferait tout ce qui est en son pouvoir» pour réagir à une éventuelle hausse de l'inflation ou à une crise.

Critiqué par le président Donald Trump pour la montée des taux d'intérêt, il a assuré que le Comité monétaire de l'institut d'émission prendrait ses responsabilités si l'inflation devait grimper, tout en indiquant que, pour l'instant, l'économie n'était pas en surchauffe.

Dans son discours, très prudent, M. Powell a également réitéré son soutien «à la trajectoire actuelle d'une hausse graduelle des taux».

Quelques jours plus tôt, la banque centrale américaine avait indiqué dans le compte-rendu de sa dernière réunion qu'elle devrait "bientôt" relever ses taux vu la vive allure de la croissance des Etats-Unis.

Le taux d'emprunt à dix ans de l'Allemagne a peu bougé, terminant à 0,345% contre 0,339% à 18H00 (16H00 GMT) jeudi à la clôture du marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.

Celui de la France a suivi la même tendance, s'établissant à 0,687% contre 0,678%.

Celui de l'Espagne a connu une faible tension, à 1,394% contre 1,373%. Le mouvement a été un peu plus marqué sur celui de l'Italie qui s'est tendu à 3,152% contre 3,088%.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt britannique à dix ans a clôturé à 1,278% contre 1,270%.

A la clôture des marchés européens, le taux d'emprunt à dix ans des États-Unis évoluait à 2,819%, contre 2,826 jeudi, celui à trente ans à 2,668% contre 2,980%. Celui à deux ans s'établissait à 2,620% contre 2,616%.

 

 

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