Bonds Europe: l’appétit pour le risque détourne les investisseurs

AWP

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Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a un peu progressé à 0,108% contre 0,096% vendredi.

Le retour de l’appétit pour le risque, alimenté par les progrès significatifs dans les négociations sino-américaines, a détourné les investisseurs du marché de la dette lundi, à l’exception des obligations italiennes.

«Les dernières annonces de Donald Trump ont redonné de l’oxygène aux actifs considérés comme plus risqués, à commencer par les actions et par effet miroir», le marché de la dette qui sert généralement de refuge, «se tend un peu», a observé auprès de l’AFP Eric Vanraes, gérant obligataire de la banque suisse Eric Sturdza.

A cinq jours de la date butoir, au-delà de laquelle Washington prévoyait initialement de relever ses droits de douanes sur des produits chinois, Donald Trump a levé dimanche son ultimatum au vu des «progrès significatifs» accomplis.

Lundi après-midi, il a enfoncé le clou en annonçant un sommet avec le président chinois, estimant qu’ils étaient «très, très proches d’un accord».

Selon M. Vanraes, «les déclarations du président du Conseil européen Donald Tusk sur le Brexit ont également aidé».

Ce dernier a estimé lundi qu’un délai supplémentaire pour le Brexit, au-delà de la date limite du 29 mars, serait une solution «rationnelle» pour Londres.

Fitch rassure sur l’Italie

Pour l’Italie, la séance a été doublement positive, a relevé M. Vanraes, car elle a non seulement profité d’un contexte plus propice à la prise de risques mais également du «soulagement engendré par la décision de l’agence de notation Fitch concernant sa dette».

L’agence a en effet maintenu vendredi soir la note de la dette italienne à BBB, ainsi que sa perspective à «négative».

«Cette décision qui ancre l’Italie dans les catégories non spéculatives a rassuré les investisseurs les plus sceptiques, ce qui a permis une belle détente des taux d’emprunt du pays mais également de ses banques», a noté l’expert suisse.

«Les mouvements restent toutefois limités à ce stade, a-t-il nuancé, car l’environnement à moyen terme demeure incertain».

À 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a un peu progressé à 0,108% contre 0,096% vendredi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France a suivi la même trajectoire, montant légèrement à 0,524% contre 0,516%.

En revanche, le taux à dix ans de l’Italie s’est détendu à 2,773% contre 2,847%, entraînant le taux de l’Espagne dans son sillage, qui a reflué à 1,163% contre 1,175%.

En dehors de la zone euro, le taux d’emprunt britannique à dix ans s’est un peu élevé à 1,176% contre 1,158%.

Aux États-Unis, le rendement à 10 ans s’appréciait à 2,681% contre 2,652% vendredi, à l’instar de celui à 30 ans, à 3,043% contre 3,016%. Celui à deux ans s’établissait pour sa part à 2,514% contre 2,493%.

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