Le marché de la dette a fini sur une légère détente lundi, les derniers indicateurs européens moins dynamiques ramenant une partie des investisseurs vers le refuge des actifs obligataires.

«Les dernières statistiques macroéconomiques en Europe sont légèrement au-dessous des attentes et montrent que la vitesse de la croissance diminue même si les chiffres sont encore bons», a relevé auprès de l’AFP Daniel Stefanetti, gérant obligataire de la société de gestion luxembourgeoise Ethenea.

«Cette stagnation de l’économie redonne un peu de vigueur au marché obligataire européen», en tous cas provisoirement, car à plus long terme «la hausse devrait reprendre», a estimé le spécialiste.

Le principal indicateur du jour a confirmé cette tendance puisque les commandes passées à l’industrie allemande ont reculé de 0,9% sur un mois en mars, après s’être légèrement contractées de 0,2% en février, déjouant les prévisions des analystes qui prévoyaient une hausse.

Le marché profite aussi de la tonalité toujours accommodante de la Banque centrale européenne après la réunion de la semaine dernière, selon lui.

«Le volume d’échanges est toutefois peu élevé aujourd’hui car les marchés britanniques sont fermés», a-t-il ajouté.

À 18h00 (16h00 GMT), le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne a reculé à 0,532% contre 0,544% vendredi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Le rendement de même maturité de la France a connu un mouvement similaire, à 0,768% contre 0,782%, tout comme celui de l’Espagne à 1,276% contre 1,299% et celui de l’Italie à 1,759% contre 1,797%.

En dehors de la zone euro, le marché britannique était fermé pour un jour férié.

A la clôture des marchés européens, le taux d’emprunt à 10 ans des États-Unis bougeait peu, à 2,955% contre 2,950% vendredi, à l’instar de celui à 30 ans, à 3,125% contre 3,122%. Le taux d’emprunt américain à deux ans s’établissait pour sa part à 2,501% contre 2,497%.