Bonds Europe: forte tension du taux italien après les chiffres du PIB

AWP

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Le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a fini stable à 0,369%, contre 0,377% lundi soir.

Le rendement obligataire de l'Italie s'est nettement tendu mardi, après avoir baissé la veille, pénalisé par un chiffre du PIB jugé décevant au troisième trimestre et qui ravive les inquiétudes autour du budget prévu par Rome.

Sur le taux italien à dix ans, «nous avons le contre-coup de l'amélioration d'hier, où une nette détente s'est produite» dans le sillage du maintien par l'agence de notation financière Standard and Poor's de la note de l'Italie à «BBB», a commenté auprès de l'AFP Axel Botte, stratégiste obligataire pour Ostrum AM.

Mais le fait que le PIB italien au troisième trimestre soit ressorti stable «alors qu'on attendait une petite croissance de 0,2%», a encouragé de nouveau un mouvement de vente sur la dette italienne, a-t-il ajouté.

«Le ralentissement de la croissance italienne est plus prononcé et plus précoce que ce qu'on pouvait imaginer», selon M. Botte.

Du coup, a-t-il poursuivi, «les mêmes inquiétudes reviennent puisque nous pouvons nous demander ce que le déficit, qui est prévu à 2,4% du PIB (...) va devenir l'année prochaine. Évidement les recettes vont être plus faibles donc on aura sans doute un déficit plus élevé et un besoin de financement plus élevé».

Même si «le mouvement (de tension) est assez contenu», a concédé l'analyste, il s'est propagé à l'Espagne, dont le rendement à dix ans a également augmenté, quoique plus légèrement.

Le rendement à 10 ans de l'Italie s'est tendu à 3,475%, contre 3,337% lundi à la clôture du marché secondaire.

Dans son sillage, le taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne est également monté, même si la progression a été très légère, à 1,567% contre 1,544%.

Par ailleurs, l'inflation en Allemagne a continué de s'accélérer en octobre, la hausse des prix à la consommation ayant atteint ce mois-ci 2,5% sur un an, après 2,3% en septembre et 2,0% en août, soit l'augmentation des prix la plus élevée sur un an depuis septembre 2008.

«Cela fait craindre un chiffre définitif plutôt arrondi à la hausse demain pour le mois d'octobre», a estimé M. Botte, ajoutant que cela expliquait en partie que la dette allemande ne se détende pas davantage.

Une accélération de l'inflation pourrait en effet être de nature à encourager la Banque centrale européenne (BCE) à abandonner plus rapidement son arsenal anti-crise et à accélérer son resserrement monétaire.

A 18H00 (16H00 GMT), le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne a fini stable à 0,369%, contre 0,377% lundi.

Le rendement de même maturité de la France a suivi une trajectoire similaire, terminant proche de l'équilibre, à 0,743%, contre 0,742% lundi.

En dehors de la zone euro, le taux d'emprunt britannique à dix ans a fini à 1,399%, comme la veille.

A la clôture des marchés européens, le taux d'emprunt à 10 ans des États-Unis se tendait très légèrement, à 3,094%, contre 3,085% lundi à la clôture, de même que celui à 30 ans, qui progressait à 3,344%, contre 3,331%. Celui à deux ans évoluait à 2,834%, contre 2,816%.

 

 

 

 

 

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