Le marché de la dette a accueilli avec flegme le rejet de l’accord sur le Brexit, l’Italie enregistrant pour sa part une forte détente au lendemain d’une émission de titres réussie.

«Les deux principaux facteurs de la séance sont le scrutin sur le Brexit et l’émission italienne», a résumé auprès de l’AFP Geoffroy Lenoir, responsable des taux souverains en euros pour Aviva Investors.

«Sur la partie Brexit, le résultat du vote n’est pas une surprise. Pour le marché c’est du coup une étape de passée. Il y a beaucoup d’hypothèses et de scénarios, mais cela ne le conduit pas à se positionner vraiment différemment», a-t-il complété.

A moins de trois mois du Brexit, les députés britanniques ont rejeté massivement l’accord de sortie de l’UE négocié par la Première ministre qui faisait face mercredi à une motion de censure déposée par l’opposition travailliste.

Selon M. Lenoir, «il y a beaucoup d’éléments qui militent pour qu’une solution soit trouvée, et la probabilité d’un report de la date du Brexit ou d’un nouveau référendum augmente, mais pour le moment le marché n’anticipe pas vraiment une absence d’accord».

Concernant l’Italie, «l’émission de 10 milliards d’euros à 15 ans réalisée par le pays mercredi s’est très bien passée. Elle a suscité beaucoup d’appétit et de nombreux investisseurs qui n’ont pas eu de titres hier sont venus sur le marché secondaire aujourd’hui», ce qui s’est traduit par une belle détente», a ajouté l’expert.

À 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à 10 ans de l’Allemagne a légèrement progressé à 0,224% contre 0,206% mardi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Celui de la France s’est aussi légèrement tendu à 0,636% contre 0,624%. Celui de l’Espagne a pour sa part un peu reculé à 1,375% contre 1,390%.

Celui de l’Italie a de son côté largement baissé à 2,755% contre 2,874%.

En dehors de la zone euro, le taux d’emprunt britannique à dix ans s’est tendu à 1,311% contre 1,258%.

Aux États-Unis, le rendement à 10 ans montait légèrement à 2,725% contre 2,711% mardi, comme celui à 30 ans à 3,069% contre 3,073%. Celui à deux ans s’établissait à 2,549% contre 2,535%.