Développement de Candriam à Zurich

Salima Barragan

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Jörg Allenspach décrit les développements récents de Candriam à Zurich. Suite logique de l'ancrage en Suisse romande depuis près de 20 ans.

Candriam renforce son équipe commerciale à Zurich confirmant ainsi son intérêt grandissant pour la Suisse, l’un de ses marchés de prédilection. Explications avec Jörg Allenspach, responsable pour la Suisse de Candriam.

Quelles raisons vous ont amenées à agrandir votre activité commerciale à Zurich?

Candriam est présent depuis plus de 17 ans en Suisse, plus particulièrement en Suisse romande. Le renforcement de notre activité commerciale à Zurich constitue la suite logique de ce processus. La Suisse alémanique concentre principalement les investisseurs institutionnels et nous avons remarqué que ces derniers sont très centrés sur les investissements socialement responsables (ISR), un domaine dans lequel nous avons une grande expertise.

Sur quels axes s’oriente votre business model en Suisse?

Nous opérons avec un business model identique en Suisse et restons concentrés sur les investisseurs institutionnels. Au niveau des produits, nous portons une attention toute particulière aux thèmes de l’ISR. De plus, nos fonds de conviction sur les marchés émergents ont un excellent track record. Et notre gamme de fonds couvre un spectre très large: cela va des fonds sur l’innovation comme la biotech aux stratégies high yield et absolute return. Nous souhaitons ainsi promouvoir la marque Candriam afin d’être perçu comme une société innovatrice, tout particulièrement dans les investissements socialement responsables (ISR). A cet effet, nous avons fondé la Candriam Academy pour répondre aux besoins de formation dans ce domaine précis (la plateforme sera bientôt lancée en allemand). A côté de ces différentes expertises, Candriam est également capable de proposer des mandats sur mesure. 

«D’ici 4 ou 5 ans, nous visons à doubler nos AUM
ainsi qu’étoffer nos équipes sur le territoire suisse.»
Quels montants gérez-vous en Suisse, auprès de quelle clientèle, et pour combien de collaborateurs?

Nos actifs sous gestion s’élèvent à 3 milliards de francs suisses pour six collaborateurs. Ces AUM sont divisés entre le marché institutionnel et celui de la distribution mais la proportion d’investisseurs institutionnels est légèrement plus élevée et se monte à 60%.

Quels sont vos objectifs à moyen terme?

Nous poursuivons une ambition de croissance réaliste. D’ici 4 ou 5 ans, nous visons à doubler nos AUM ainsi qu’étoffer nos équipes sur le territoire suisse. Nous nous sommes aussi fixés des objectifs qualitatifs comme augmenter notre visibilité et accroitre la reconnaissance de la marque Candriam. Dans le domaine de l’investissement socialement responsable (ISR), il y a beaucoup de marge: nous sommes sous-représentés alors nous promouvons activement notre leadership.

Pourquoi pensez-vous que la Suisse est le marché idéal pour les investissements socialement responsables?

Ce n’est effectivement pas le marché le plus facile car il compte beaucoup d’acteurs mais beaucoup d’éléments y sont réunis pour attirer notre attention. Les stratégies ISR ont rencontré un franc succès depuis le début de l’année car, ne l’oublions pas, ce marché est composé principalement d’investisseurs sophistiqués! Les actionnaires de fonds de pension et les clients des banques privées sont davantage sensibles à cette thématique. La demande actuelle privilégie clairement les actions durables, notamment sur les marchés émergents. A côté de cela, nous voyons aussi des tendances encourageantes, comme par exemple, la consommation des énergies renouvelables en augmentation. 

«Je suis optimiste quant à la force de la Suisse et de ses valeurs
ainsi que de la qualité des affaires, des intermédiaires et des initiatives.»
Quels produits comptez-vous distribuer en Suisse?

Nous offrons une vaste gamme de fonds composée de 93 différentes stratégies. Dans notre gamme ISR, le choix de produit est particulièrement ample avec 24 stratégies dédiées. Nos stratégies phares sont les actions et les obligations des marchés émergents. A côté de cela, nous avons d’autres thématiques novatrices telles la robotique et la biotechnologie et la plupart de nos stratégies sont disponibles avec des filtres ESG.

Comment voyez-vous l’évolution des places financières de Zurich et Genève?

Je suis optimiste quant à la force de la Suisse et de ses valeurs ainsi que de la qualité des affaires, des intermédiaires et des initiatives et je pense que la Suisse conserve tout son dynamisme. 
Enfin, les deux places financières sont bien positionnées pour jouer un rôle futur important, et notamment en terme d’ISR. 
Ces deux places présentent pour Candriam de réelles opportunités. Il est important que nous restions concentrés sur une offre de qualité pour fidéliser notre clientèle que nous servons en Suisse.

Êtes-vous à la recherche d’autres opportunités en Suisse?

Le Tessin est aussi une région que nous couvrons activement et nous continuerons à servir cette zone depuis Genève et Zurich.

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