La société immobilière Zug Estates a profité au premier semestre d’une envolée des revalorisations de ses immeubles, qui ont porté la rentabilité du groupe. Ce dernier est optimiste pour la seconde moitié d’année, qui devrait bénéficier de la vente de logements.

Le produit des loyers a augmenté de 6,3% sur un an à 26,7 millions de francs, grâce à la finalisation l’année dernière de plusieurs projets immobiliers. Le produit d’exploitation total a quant à lui progressé de 4% à 36,7 millions, a détaillé vendredi l’entreprise zougoise dans un communiqué.

Les charges ont augmenté de 11,9% à 14,7 millions entre janvier et fin juin, résultant en un bénéfice d’exploitation avant revalorisations et amortissements de 22 millions, en léger repli de 0,7%.

Zug Estates a cependant profité pendant la période sous revue d’un bond des revalorisations nettes des objets de rendement, multipliées par plus de trois à 11,5 millions de francs. Un apport de 0,98 million est également issu de la vente d’immeubles.

Ces deux éléments ont autant porté le résultat d’exploitation (Ebit) qui a atteint 32,8 millions de francs (+37,5%), que le bénéfice net qui s’est établi à 26,1 millions (+43,5%). Hors effet des revalorisations, le profit net n’aurait augmenté que de 1,4% à 15,4 millions.

La valeur totale du portefeuille immobilier a progressé de 5,1% par rapport à fin 2018 à 1,49 milliard de francs, tandis que le taux de vacance s’est légèrement dégradé de 0,3 point à 3,2%.

La direction s’est déclarée optimiste pour l’ensemble de l’année, disant tabler sur une hausse «marquée» du résultat d’exploitation avant amortissement et revalorisations, grâce à la vente de la première tranche du projet immobilier «Aglaya». Le bénéfice net hors revalorisation est également attendu en hausse.

En matière de recettes, Zug Estates mise sur une progression des revenus locatifs, mais également des charges en raison de travaux d’assainissement.

Si la réforme fiscale dans le canton de Zoug venait à être adoptée en fin d’année, la société empocherait un produit exceptionnel de 15 à 20 millions de francs issus de la dissolution de réserves latentes d’impôts.

La réduction du taux d’imposition de 14,5% à 12,1% après la réforme se traduirait pour Zug Estates par un impact positif dès 2020 sur le bénéfice, a indiqué le directeur financier Mirko Käppeli lors d’une conférence téléphonique.

Aucune décision n’a encore été prise concernant le remplacement du directeur général Tobias Achermann, qui doit quitter l’entreprise au printemps 2020.