USA: les reventes de logements baissent en septembre

AWP

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Leur nombre est tombé à 5,15 millions (-3,4%) en rythme annualisé et en données des variations saisonnières alors que les analystes tablaient sur 5,30 millions.

Les reventes de logements aux Etats-Unis ont diminué plus que prévu en septembre, a indiqué vendredi l’Association nationale des agents immobiliers américains (NAR), qui pointe du doigt la hausse des taux d’intérêt et un stock insuffisant de logements à prix abordables.

Leur nombre est tombé à 5,15 millions (-3,4%) en rythme annualisé et en données des variations saisonnières alors que les analystes tablaient sur 5,30 millions.

«Il s’agit du plus faible niveau depuis novembre 2015», a indiqué Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR, cité dans un communiqué.

Les ventes de logements anciens, qui représentent en volume environ 80% des transactions immobilières aux Etats-Unis, s’inscrivent globalement à la baisse depuis six mois. Seul le mois d’août avait enregistré une stagnation de ces reventes, à 5,34 millions.

Les mois précédents, la NAR avait attribué cette chute de l’activité à une hausse trop rapide des prix des maisons qui sont devenues inabordables pour de nombreux primo-accédants à la propriété, ce qui a réduit la demande.

Pour septembre, Lawrence Yun a estimé que le déclin constaté «dans toutes les régions du pays» était lié à la hausse des taux d’intérêt combiné à un «stock de logements à prix abordables demeurant faible».

Comparé à septembre 2017, les transactions sur ces logements anciens se sont également inscrites en nette diminution (-4,5%).

Le prix médian d’un logement ancien était de 258.100 dollars en septembre, en hausse de 4,2% comparé au prix médian enregistré en septembre 2017.

Dans le détail, le prix médian d’un pavillon était de 260.500 dollars en septembre (+4,6% sur un an) et celui d’un appartement de 239.200 dollars (+1,5% sur un an).

Le stock de logements à vendre est tombé, lui, à 1,88 million en septembre contre 1,91 million en août.

Ian Shepherdson, économiste chez Pantheon Macroeconomics, souligne que les banques, qui imposent des conditions d’emprunt plus strictes, ont également contribué au ralentissement des ventes de même que les nouvelles limites imposées par l’administration Trump sur les déductions des taux d’intérêts des taxes locales et fédérales.

«L’ouragan Florence a également pesé sur les chiffres», a-t-il par ailleurs expliqué, avec un recul marqué des ventes dans le sud-est où l’ouragan est passé. «Le mois d’octobre ne devrait pas être meilleur, dit-il, dans le sillage de l’ouragan Michael», qui a dévasté la Floride et la Georgie.

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