USA: baisse de 9,7% des reventes de logements anciens en mai

AWP

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La baisse a été observée dans toutes les régions, que ce soit sur un mois ou sur une base annuelle. Mais le rebond pourrait intervenir en juin.

Les reventes de logements aux Etats-Unis ont diminué de 9,7% en mai par rapport au mois d’avril, conséquence des mesures de confinement des mois précédents, selon les données de la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR) publiées lundi.

La baisse a été observée dans toutes les régions, que ce soit sur un mois ou sur une base annuelle, a commenté la Fédération dans un communiqué, le nord-est enregistrant le plus fort recul. Mais le rebond pourrait intervenir en juin.

Au total, 3,91 millions de maisons et appartements déjà construits ont été revendus aux Etats-Unis en mai contre 4,33 millions en avril.

C’est légèrement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 3,98 millions de reventes de logements anciens.

Sur un an, comparé à mai 2019, la baisse est de 26,6% (5,33 millions en mai 2019).

«Les ventes réalisées en mai sont consécutives aux signatures de contrats effectuées en mars et avril, pendant les périodes les plus strictes du confinement en raison de la pandémie», a déclaré Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR, cité dans le communiqué.

Il s’agit donc d’un «point bas du cycle», a-t-il observé.

L’économiste s’attend à une augmentation des ventes de maisons dans les prochains mois avec la réouverture de l’économie. «Elles pourraient même dépasser les chiffres d’il y a un an au second semestre», avance-t-il.

Depuis le mois de mai, l’économie américaine montre des signes de frémissement à mesure que les mesures de confinement sont allégées.

Prix en hausse

En mai, le prix médian pour les logements existants était de 284.600 dollars, soit une progression de 2,3% par rapport à mai 2019. Toutes les régions ont vu leurs prix augmenter.

A fin mai, le nombre total de biens disponibles s’est établi à 1,55 million d’unités, en hausse de 6,2% par rapport au mois précédent mais en baisse de 18,8% comparé à mai 2019.

Au rythme actuel des ventes, le niveau des stocks de biens disponibles est de 4,8 mois contre 4 mois en avril et 4,3 mois l’an passé.

«La faiblesse des ventes réalisées en mars et avril s’est prolongée jusqu’en mai. Cela contraste avec» les ventes de logements neufs et le rebond des mises en chantier et des permis de construire enregistrés en mai, a commenté dans une note Rubeela Farooqi, économiste en chef chez HFE.

Elle a en outre tempéré l’optimisme de la Fédération NAR pour les mois à venir.

«La hausse de cas d’infections (dans certaines Etats américains) pourrait exercer une nouvelle pression sur les ventes», opine-t-elle. «De plus, la tendance sous-jacente pourrait encore ralentir, la faiblesse des conditions du marché du travail pesant sur la capacité des ménages à acheter une maison», précise-t-elle.

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