Les propriétaires tessinois préoccupés par le ralentissement du marché foncier

AWP

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Actuellement, environ 5000 appartements cherchent toujours preneur dans le canton italophone, et ils devraient dépasser la barre des 6000 d’ici la fin de l’année.

Le nombre de logements vacants continue d’augmenter au Tessin, au grand dam des propriétaires. Actuellement, environ 5000 appartements cherchent toujours preneur dans le canton italophone, et ils devraient dépasser la barre des 6000 d’ici la fin de l’année, assure Gianluigi Piazzini, président de la Chambre tessinoise de l’économie foncière (Catef), repris lundi dans les colonnes du Corriere del Ticino (CdT).

«Alors que nous signalons depuis longtemps la dynamique perverse de la vacance, nous avons l’impression que la construction et tout ce qui tourne autour n’ont pas encore saisi la nécessité de s’adapter à la demande», a-t-il déploré lors de l’assemblée générale de la faîtière.

Selon lui, le phénomène touche tous les types de logements, «de ceux définis de haut standing à ceux à prix plus modérés». Une situation qui n’est pas le fait de la conjoncture: «Pour la première fois, il n’y a pas eu d’augmentation des résidents et la demande physique est venue à manquer».

Alors que la section tessinoise de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) a récemment salué le message du Conseil d’État à propos d’un crédit cadre de 60 millions de francs destinés à la réalisation d’ouvrages publics dans la période 2020-2023, M. Piazzini se montre amer. «Si j’ai besoin des collectivités publiques pour travailler, c’est que peu de demandes proviennent du privé.»

Une manière de rendre la vacance plus acceptable serait de la mettre à profit pour revaloriser le parc immobilier existant. Mais dans ce cas, les propriétaires se retrouvent souvent confrontés à des prescriptions drastiques en termes d’accessibilité et de protection du patrimoine. Le président de la Catef estime que «les normes de construction concernent plus le neuf que l’existant».

Il appelle de ses voeux une plus grande flexibilité de la part des autorités, ainsi que des allègements fiscaux «pour ceux qui s’efforcent de récupérer des bâtiments en les soustrayant aux obsolescences techniques et fonctionnelles, en garantissant dans le même temps des commandes dans la construction».

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