La construction en demi-teinte au Tessin

AWP

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Le troisième trimestre est jugé globalement positif mais les entreprises anticipent une contraction des commandes.

Les entreprises tessinoises actives dans le secteur de la construction ont connu un troisième trimestre plutôt positif. Malgré cela, une bonne partie d’entre elles sont pessimistes à court comme à moyen terme, anticipant une contraction des commandes et des niveaux d’emploi.

La marche des affaires entre juillet et septembre dans l’ensemble de la branche est jugée «bonne» par de nombreuses entreprises, selon l’enquête conjoncturelle publiée lundi par le bureau cantonal de la statistique. Le mouvement de stabilisation amorcé il y a plusieurs trimestres s’est confirmé lors du troisième partiel.

L’enquête révèle cependant des disparités importantes selon les segments. Si chez les entreprises de gros oeuvre et les installateurs, la part des satisfaits a augmenté, elle est restée stable pour les entreprises second oeuvre, alors que la part des insatisfaits reste «relativement élevée» dans le sous-secteur du génie civil.

L’amélioration constatée au cours du trimestre sous revue n’est cependant pas de nature à rassurer les entrepreneurs au sud du Gotthard, à en croire les économistes cantonaux. A trois mois, ceux-ci s’attendent à une diminution de l’activité et des niveaux d’emploi, et à six mois, à une détérioration de la marche des affaires.

«Pour la première fois apparaît (dans le secteur principal de la construction) le concept de réduction des effectifs, qui est renforcé du degré d’utilisation des capacités techniques, qui se situe actuellement à seulement 71%», s’inquiète Nicola Bagnovini, cité dans l’enquête.

Selon le directeur de la section tessinoise de la Société suisse des entrepreneurs (SSE), les acteurs de la branche sont préoccupés par l’érosion de la construction de logements, confirmée par l’augmentation généralisée du taux de vacance, en particulier pour les nouveaux bâtiments.

Le patron de la faîtière a bon espoir de voir aboutir la concrétisation «dans un avenir prochain» de grands projets d’infrastructure, «sans quoi la réduction des effectifs (...) sera inévitable».

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