L’offre de bureaux repart à la hausse, surtout à Genève

AWP

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Entre 2018 et 2019, la surface cumulée en bureaux a augmenté de 58’000 m2 à un total de 765’000 m2 dans toute la Suisse, a indiqué la société Jones Lang LaSalle.

Après plusieurs années de contraction, l’offre en immobilier de bureaux est repartie à la hausse en Suisse. Alors que dans certaines grandes villes le volume disponible s’est contracté, l’offre reste pléthorique du côté de Genève.

Entre 2018 et 2019, la surface cumulée en bureaux a augmenté de 58’000 m2 à un total de 765’000 m2 dans toute la Suisse, a indiqué mercredi la société de conseils immobiliers Jones Lang LaSalle (JLL) dans son étude annuelle. Cette surface serait en mesure d’accueillir entre 40’000 et 50’000 places de travail.

Après avoir atteint un niveau inédit en 2016 à près de 800’000 m2 de surfaces de bureaux disponibles, l’offre s’était contractée les deux années suivantes.

A Zurich, le taux de vacance a reculé en 2019 de 0,5 point de pourcentage à 4,0%, contre 4,1% en moyenne nationale. Cela correspond à 312’000 m2 de bureaux vacants. Malgré un rythme de construction effréné au centre-ville et en périphérie, plusieurs immeubles ont trouvé des locataires.

Porté par la demande des investisseurs, le rythme des constructions devrait repartir à la hausse dans la capitale économique suisse. Les spécialistes de JLL tablent ainsi sur l’arrivée de 107’000 m2 de nouvelles surfaces de bureaux par an entre 2020 et 2022. A titre de comparaison, l’offre s’était établie à 33’000 m2 par année entre 2016 et 2019. Cette situation devrait conduire à un rebond du taux de vacance.

La situation est beaucoup moins dramatique à Lausanne, où l’offre a augmenté ces 12 derniers mois de 18’500 à 54’900 m2, représentant un taux de vacance de seulement 2,9%.

L’aéroport de Genève particulièrement concerné

A Genève, l’offre est par contre pléthorique. Les surfaces disponibles ont continuellement progressé depuis 2010 et représentent désormais 281’700 m2 de locaux vacants. Le taux de vacance s’élève quant à lui à 7,3%.

Face à l’explosion de l’offre, certains propriétaires n’hésitent plus à transformer leurs bureaux vides en hôtels, appartements ou résidences étudiantes.

La situation est particulièrement problématique dans la périphérie de l’aéroport de Genève, où le taux de vacance plafonne à 12,4%, poussant certains propriétaires à concéder des baisses de loyers.

Le futur concept d’urbanisation «Grand Genève 2030» risque d’aggraver la situation dans la région genevoise, avec l’arrivée sur le marché de jusqu’à 900’000 m2 de surfaces de bureaux supplémentaires en l’espace de dix ans, amenant le taux de vacance autour de 10%, selon les projections de JLL.

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