Hiag plombé par la faillite de Rohner et Hiag Data

AWP

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Alors que les recettes de loyer ont nettement augmenté au premier semestre, le groupe subit une importante perte nette.

La société immobilière Hiag a subi une perte nette de 43,4 millions de francs au premier semestre. Elle a dévoilé lundi les détails de l’avertissement sur résultats lancé la semaine passée, qui découle de la faillite de Rohner et de Hiag Data.

A elle seule, la déconfiture du chimiste Rohner à Pratteln - troisième plus gros locataire de Hiag - a entraîné un trou de 45 millions de francs, à la suite de réserves, dépréciations et assainissement du site. L’abandon du développement de la plateforme cloud (informatique en nuage) a pesé en outre sur le résultat à hauteur de plus de 22 millions.

Dans ces conditions, Hiag renonce d’ores et déjà à proposer un dividende pour 2019. A l’avenir, la société entend se concentrer sur son coeur de métier, le développement immobilier.

Les recettes de loyer ont augmenté de 7,7% à 30,4 millions de francs sur le semestre sous revue, tandis que le portefeuille immobilier s’est étoffé pour atteindre 1,51 milliard (contre 1,49 milliard à fin décembre). Le taux de vacance est resté stable à 14,4%.

Au premier semestre 2018, Hiag avait engrangé un bénéfice de 33,3 millions de francs.

Dana les projets en développement figure le campus technologique «The Hive» à Meyrin, avec la signature d’un contrat de bail avec la société genevoise Lem (composants électroniques), notamment. Le nouveau siège de Lem s’étendra sur 7000 mètres carrés.

Hiag a par ailleurs «complété une acquisition stratégique» à Lancy, aux portes de Genève, en reprenant 4457 mètres carrés de terrain à Jeager et Bosshard.

Pour l’ensemble de l’année, Hiag a lancé un programme comprenant diverses mesures. Elle prévient que la faillite de Rohner, notamment, «laissera d’importantes traces» sur le résultat. Des coûts d’exploitation de 10 millions de francs pour la filiale Hiag Data sont aussi à prévoir.

Mais la société s’estime solide financièrement et envisage l’avenir avec optimisme, dans la foulée notamment de la nomination de son nouveau directeur général Marco Feusi.

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