Cifi: solide performance des placements immobiliers en 2021

AWP

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Le cabinet d’études immobilières évalue la progression à 6,4% pour l’an dernier, contre 5,8% lors de la première année marquée par la pandémie.

Les investisseurs ont profité d’un rebond du marché immobilier l’année dernière. Autant l’immobilier commercial que résidentiel a vu sa performance progresser. Mais les incertitudes soulevées par l’accélération des prix, notamment des hydrocarbures, et une éventuelle hausse des taux inquiète le secteur.

Les placements immobiliers directs en Suisse ont enregistré une performance de 6,4% en 2021, contre 5,8% l’année précédente, a indiqué le cabinet d’études immobilières Cifi mercredi dans une étude. Il s’agit du meilleur résultat en sept ans et d’un rebond par rapport à un exercice 2020 marqué par la pandémie de coronavirus.

Tous les domaines se sont améliorés, notamment les immeubles commerciaux dont la performance a progressé de 1,1 point de pourcentage à 5,6%. «Ce résultat est d‘autant plus réjouissant si l‘on considère que les immeubles commerciaux ont subi une forte pression pendant la pandémie du Covid-19», ont constaté les spécialistes du Cifi.

Quant aux bâtiments résidentiels, leur performance s’est bonifiée de 0,4 point à 7,1%, «revenant ainsi à un niveau similaire qui précédait la pandémie».

«»Au début de la pandémie en 2020, les incertitudes étaient grandes et les évaluations plus prudentes, alors que l’année passée, cette situation s’est rapidement dissipée», s’est réjoui le directeur général du Cifi, Donato Scognamiglio.

La valeur globale des immeubles a également progressé, de 3,5% en 2021, atteignant une hausse de 4,1% dans le domaine résidentiel et de 2,7% dans le commercial. Selon M. Scognamiglio, cette évolue démontre que «le commerce de détail s’est bien redressé en 2021».

Gare à la facture de chauffage

Le taux de vacance (part de biens vacants) s’est également amélioré, passant à 5,1% l’année dernière après 5,9% la précédente. Le repli a été particulièrement marqué dans l’immobilier commercial, où ce taux très scruté par les professionnels a reculé à 6,8%, contre 8% en 2020.

Le secteur s’inquiète cependant de la forte accélération de l’inflation, portée par l’envolé des prix des hydrocarbures et donc du chauffage. «Les prix record de l’énergie et du carburant ne sont pas seulement perceptibles à la pompe, mais aussi sur la facture de chauffage des immeubles et, par conséquent, par les locataires dans le décompte de charges», a rappelé le Cifi.

Mais en période d’incertitudes, les placements immobiliers sont particulièrement recherchés, ce qui renforce les prix.

Dans ce contexte, «certains investisseurs vivraient mal une remontée des taux, en particulier s‘ils ont acheté à des prix très élevés et s’ils ont un taux d’endettement important», a averti le cabinet. Une forte hausse des taux d‘intérêt entraînerait ainsi une baisse considérable de la valeur des immeubles.

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