Temenos étend son partenariat avec Google dans le cloud

AWP

1 minute de lecture

L’intégralité du portefeuille du groupe genevois sera disponible sur Google Cloud. L'action grimpe.

Le développeur de logiciels bancaires Temenos a annoncé mercredi dans le cadre d’un salon spécialisé la conclusion d’un partenariat stratégique à l’échelle mondiale dans l’infonuagique (cloud) avec le géant américain Google. L’intégralité du portefeuille du groupe genevois sera disponible sur Google Cloud.

Dans la communauté, la nouvelle a été accueillie avec une dose de scepticisme, qui contraste avec la vague d’enthousiasme suscitée auprès des investisseurs, qui ont plébiscité le titre du groupe genevois à la Bourse suisse.

Après une première collaboration entamée en 2019 auprès de clients bancaires européens et asiatiques et couronnée de succès, les deux entreprises ont décidé d’étendre leur partenariat en proposant sur Google Cloud l’ensemble de la gamme de logiciels et d’applications du développeur genevois, note ce dernier.

Selon un communiqué, l’objectif est «d’aider les banques à accéder plus rapidement au marché, établir de nouveaux modèles d’affaires et obtenir des bénéfices tangibles». Les instituts de crédit pourront ainsi utiliser les applications de Temenos à partir de Google Cloud, et «tirer profit de sa modularité, sa résilience et son infrastructure globale».

Le groupe genevois sera par ailleurs le premier développeur de logiciels bancaires a tourner sur Anthos, la plateforme de modernisation d’application du mastodonte de Mountain View, qui permet aux clients notamment d’effectuer des tâches simultanément sur plusieurs serveurs décentralisés (multiple clouds).

Enthousiasme et scepticisme

L’annonce, effectuée juste avant l’entame de la séance, a immédiatement propulsé Temenos aux avant-postes des échanges avant-Bourse. Peu après l’ouverture, la nominative a atteint 166,50 francs (+6,7%) dominant largement son indice référence. Sur le coup de 15h00, elle prenait encore près de 5,5%, dans un SLI en hausse de 0,72%.

Dans les milieux financiers, l’annonce est prise avec beaucoup plus de circonspection. «Google n’est clairement pas la référence en matière de services sur le cloud», estime un intervenant, soulignant l’avance qu’ont prise des concurrents comme Amazon sur ce segment.

A cela s’ajoute la question du traitement des données bancaires, particulièrement sensibles, un contexte dans lequel «il est difficile d’imaginer Google comme un tiers de confiance numérique crédible».

Dans les salles de marché, on considère l’envolée du cours plutôt comme un épiphénomène lié à la renommée d’un colosse du net comme la firme américaine.

Un observateur souligne en outre que la performance du jour est aussi à mettre au crédit d’un relèvement de recommandation de la part de Kepler Cheuvreux, qui préconise désormais l’achat du titre, mais en raison des acquisitions d’Avoka et Kony, aucunement de l’extension du partenariat avec Google.

A lire aussi...