Standard Chartered accepte de verser près d’un milliard aux USA

AWP

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Le groupe britannique va solder des poursuites pour violation d’embargos. Le régulateur financier du Royaume-Uni inflige parallèlement une amende de 100 millions de livres.

La banque britannique Standard Chartered a annoncé avoir accepté de payer 1,1 milliard de dollars pour solder des poursuites aux Etats-Unis pour violation d’embargos et au Royaume-Uni pour des infractions à la réglementation contre le blanchiment d’argent.

Le groupe, surtout actif en Asie, explique mardi dans un communiqué qu’il va payer 947 millions de dollars auprès des autorités américaines.

Ces dernières ont indiqué dans des documents publiés également mardi qu’il s’agissait de violation d’embargos contre l’Iran mais aussi la Syrie, la Birmanie, le Soudan, Cuba et le Zimbabwe.

La banque s’est notamment engagée à verser 639 millions de dollars au Trésor américain, ainsi que d’autres pénalités financières auprès de l’Etat de New York et de la Réserve Fédérale américaine (Fed).

«Les institutions financières internationales sont la première ligne de défense contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et ceux qui échouent à créer une culture de profond respect des règles seront poursuivis», a promis, Linda Lacewell, qui dirige le bureau des services financiers de l’Etat de New York.

Selon le Trésor américain, la banque britannique a effectué 9.335 transactions d’un montant total de 437,5 millions de dollars entre juin 2009 et mai 2014 par ou vers les Etats-Unis, qui impliquaient «toutes des personnes ou des pays soumis à des programmes de sanctions économiques», souligne le communiqué du Trésor américain.

Par ailleurs, le régulateur financier du Royaume-Uni a infligé une amende de 102,2 millions de livres à la banque pour des faits entre 2009 et 2014.

La Financial Conduct Authority (l’Autorité de conduite financière ou FCA) explique, dans un communiqué, que Standard Chartered a accumulé les erreurs dans le domaine de la détection de possibles blanchiments d’argent, en particulier dans ses activités aux Emirats Arabes Unis.

Par exemple, la banque a permis l’ouverture d’un compte sur présentation d’une valise remplie de 3 millions de dirhams émiratis, soit plus de 500.000 livres, sans avoir enquêté sur l’origine des fonds.

Standard Chartered a en outre omis de récolter suffisamment d’informations sur un client qui exportait vers des zones dangereuses un produit pouvant servir dans le domaine militaire.

La banque, qui a reconnu sa responsabilité dans toutes ces affaires, précise qu’elle a déjà provisionné 900 millions de dollars dans ses comptes au quatrième trimestre pour couvrir les amendes. Elle va en outre passer une charge supplémentaire de 190 millions de dollars au premier trimestre de 2019.

«Nous sommes heureux d’avoir résolu ces problèmes (...) Les circonstances qui ont conduit aux annonces du jour sont complètement inacceptables et ne sont pas dignes du Standard Chartered que je suis fier de présider», a commenté le directeur général Bill Winters.

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