Royal Bank of Scotland: premier dividende depuis dix ans

AWP

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«Notre position capitalistique est au-dessus de ce que nous avions prévu», explique le CEO Ross McEwan.

La banque britannique RBS a annoncé vendredi le versement d’un premier dividende à ses actionnaires depuis la crise financière internationale de 2008, qui avait failli précipiter sa faillite et entraîné des années de difficultés.

«RBS a payé aujourd’hui un dividende aux actionnaires ordinaires de 2 pence par action. Environ 190.000 actionnaires ordinaires, dont le gouvernement britannique, vont se partager un total de quelque 240 millions de livres (275 millions d’euros). Il s’agit du premier dividende versé par la banque depuis 2008», a expliqué l’établissement dans un communiqué.

Tentaculaire avant la crise financière de 2007-2008, la banque avait failli couler pendant les turbulences de la crise et avait été sauvée pour 45 milliards de livres par l’Etat britannique, actionnaire majoritaire depuis lors.

La banque a néanmoins connu de nombreuses autres difficultés depuis et a été impliquée de surcroît dans de coûteux scandales, accumulant une cinquantaine de milliards de livres de pertes en moins d’une décennie.

Après plusieurs restructurations qui ont considérablement réduit sa taille, l’entreprise, recentrée sur l’activité de banque de détail au Royaume-Uni, a réussi à dégager en 2017 son premier profit annuel depuis la crise financière.

Son directeur général, Ross McEwan, s’est dit «content que la banque ait pu payer un dividende aux actionnaires, un petit retour sur investissement après des années de patience».

«Nous avons créé une banque plus petite et plus sûre qui génère des profits plus durables. Notre position capitalistique est au-dessus de ce que nous avions prévu et nous voulons reverser dès que possible à nos actionnaires toute réserve que nous pourrions accumuler en plus», a ajouté M. McEwan.

La banque voudrait à terme reverser environ l’équivalent de 40% de son bénéfice net à ses actionnaires chaque année.

Sa meilleure santé a dernièrement conduit l’Etat britannique à relancer la privatisation du groupe bancaire en vendant début juin 7,7% du capital pour 2,5 milliards de livres, faisant tomber sa part à un peu plus de 60% du capital.

Le gouvernement a toutefois vendu à perte puisque le cours de l’action évolue bien en dessous de celui qui était le sien au moment du sauvetage.

L’action RBS gagnait 1,76% à 248,50 pence vers 11H40 GMT après cette annonce à la Bourse de Londres, où l’indice vedette FTSE-100 montait dans le même temps de 0,77%.

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