RBS: le bénéfice net s’envole au deuxième trimestre

AWP

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Le groupe a dévoilé un résultat net de 1,3 milliard de livres entre avril et juin, contre un maigre profit de 96 millions de livres un an plus tôt.

La banque britannique RBS a vu son bénéfice net s’envoler au deuxième trimestre malgré les incertitudes liées au Brexit, après avoir été plombée l’an dernier par le coût d’une amende américaine pour son rôle dans la crise des «subprime».

Le groupe a dévoilé vendredi dans un communiqué un résultat net de 1,3 milliard de livres (1,6 milliard de francs) entre avril et juin, contre 96 millions de livres un an plus tôt.

RBS, dont la majorité du capital est détenue par les pouvoirs publics, avait alors été contrainte de mettre de l’argent de côté pour payer une pénalité financière pour ses agissements avant la crise de 2008, ce qui avait lourdement grevé ses résultats.

Dans le même temps, ses revenus ont augmenté sur le trimestre de 20% à 4,1 milliards de livres et la banque a augmenté son volume de prêts en dépit d’une grande prudence des entreprises avant le Brexit.

«Compte tenu de l’environnement incertain et concurrentiel, nous nous concentrons sur ce que nous pouvons contrôler. Les coûts sont en baisse, le capital et la liquidité sont solides et nous continuons de prêter à l’économie réelle», explique Ross McEwan, directeur général de la banque.

Au deuxième trimestre, les revenus ont été tirés par la banque d’investissement, activité plus réduite que sa banque de détail mais en meilleur forme.

La banque d’investissement a profité de la cession des parts de RBS dans la banque saoudienne Alawwal et d’une activité solide par ailleurs malgré des turbulences sur les marchés obligataires.

En revanche, la banque de détail, que ce soit pour les particuliers et les entreprises a été à la peine, du fait notamment d’une pression sur les marges consécutives à la concurrence sur le marché des prêts immobiliers au Royaume-Uni.

RBS prévient en outre que de grandes entreprises continuent d’attendre avant de contracter des prêts en raison des incertitudes du Brexit.

La banque avait déjà prévenu en avril qu’elle aura du mal à faire croître son activité en 2019 du fait du flou entourant les conditions de sortie de l’UE.

Ces craintes pourraient être encore plus vives à l’approche de la date prévue du Brexit le 31 octobre et alors que l’arrivée au pouvoir de Boris Johnson renforce l’hypothèse du scénario d’une sortie sans accord.

RBS explique en outre, que compte tenu de la persistance des incertitudes économiques et politiques et de l’environnement de taux bas, elle n’atteindra probablement pas son objectif de retour sur fonds propres de plus de 12% en 2020.

Il s’agit d’un indicateur clé de rentabilité qui donne une idée des bénéfices générés par rapport au capital investi par les actionnaires.

Ces derniers n’ont toutefois pas tout perdu puisque RBS va leur octroyer un dividende exceptionnel de 12 pence, soit un montant total de 1,7 milliard de livres, dont profitera amplement, à hauteur d’un milliard, le gouvernement en tant qu’actionnaire majoritaire.

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