Résultats record de Morgan Stanley

AWP

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Grâce au courtage, la banque dirigée par James Gorman a fait bondir son bénéfice trimestriel de 40% à 2,58 milliards de dollars.

La banque d’affaires américaine Morgan Stanley a dégagé des résultats trimestriels record, grâce à une hausse des recettes générées par le courtage sur fond de retour de la volatilité sur les marchés financiers.

Lors du premier trimestre, l’établissement, dont le siège est à Times Square à Manhattan, a enregistré un bénéfice net de 2,58 milliards de dollars, en hausse de 39,9% sur un an. Ce profit est un record pour un premier trimestre.

Ce résultat s’est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,45 dollar contre 1,25 dollar escompté en moyenne par les analystes.

Le chiffre d’affaires a pour sa part progressé de 13,7% à 11,08 milliards de dollars, contre 10,36 milliards anticipés.

A Wall Street, les investisseurs saluaient ces résultats qui clôturent sur une note positive la saison des résultats des six grandes banques américaines, qui ont toutes déjoué les pronostics.

Le titre Morgan Stanley gagnait 2,38% à 54,52 dollars vers 12H20 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance.

«Nous avons enregistré de très solides résultats ce trimestre, marqués par des revenus et un bénéfice net record», a tenu à souligner le CEO James Gorman, cité dans le communiqué. «Chacune de nos activités a été en forme (...) le courtage a été un des temps forts en raison d’un environnement (de marchés) beaucoup plus dynamique».

Après des trimestres difficiles, le courtage a en effet bien rebondi, enregistrant une hausse de 26% de ses revenus à 4,4 milliards de dollars du fait d’une forte volatilité sur les marchés en février et en mars sur des craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et une réglementation du secteur technologique après le scandale des données des utilisateurs de Facebook.

Dans le détail, les recettes générées par le courtage des obligations, taux, devises et matières premières (FICC), vache à lait des grandes banques avant la crise de 2008, ont progressé de 11,8% à 1,9 milliard de dollars 46% lors des trois derniers. Au quatrième trimestre, elles avaient chuté de 46%.

Les revenus du trading des actions et autres titres financiers ont pour leur part bondi de 30% à 2,6 milliards de dollars.

L’ouverture de la firme aux petits épargnants américains continue également de payer puisque la division de gestion de fortune et d’actifs a enregistré un bond de ses revenus de 18,4% à 6,1 milliards de dollars, alors que les commissions des banquiers conseillant les entreprises dans les opérations de fusions-acquisitions ont augmenté de 15,7% à 574 millions.

Après avoir failli déposer le bilan au moment de la crise financière, Morgan Stanley a changé de stratégie afin de limiter son exposition aux fluctuations des marchés.

Elle est devenue un courtier travaillant non seulement pour les entreprises mais aussi pour les petits épargnants.