La Commission de placement d’Opsion intensifie son recours aux fonds durables, ou ESG, dans sa gamme de fonds de placement. Ils sont utilisés par la Caisse commune Opsion et proposés aux autres clients de la plateforme Opsion. Sébastien Brocard, responsable des investissements de la Fondation et membre de sa Commission de placement, explique cette démarche.

Les fonds sélectionnés et proposés à nos clients appliquent les exclusions de titres de la liste de l’ASIR (Association suisse pour des investissements responsables). Cette liste exclut 22 sociétés actives dans les mines anti-personnel, les armes à sous-munitions et les armes nucléaires. En tant qu’actionnaire, nous veillons à ce qu’un dialogue s’instaure avec les entreprises et que nos droits de vote influencent leur politique en matière de développement durable. Dans les marchés privés, nous travaillons avec des prestataires signataires des «Principles for Responsible Investment» et présentant un rating élevé. Enfin pour l’immobilier, la sélection des fonds ou fondations prend en considération une évaluation externe des critères ESG.

Nous avons décidé d’intégrer dans notre pool d’investissement des fonds de placement avec les approches suivantes:

• «Impact investing» favorisant les entreprises émettant peu de gaz carbonique ou opérant dans le secteur des énergies renouvelables, afin de contribuer au respect de la limitation de l’augmentation de la température de 2 degrés;
• Exclusion des entreprises opérant dans des domaines controversés tels que l’armement, ou dont le revenu provient de l’extraction de charbon ou de sables bitumineux ou qui ne respectent pas les principes des Nations-Unis en termes d’activité et des droits humains;
• «Best-in class» favorisant les sociétés les plus vertueuses dans chaque secteur économique.

En fonction de sa sensibilité aux questions environnementales, sociales et de gouvernance, chaque investisseur a ainsi le choix d’inclure la solution qui lui convient dans sa politique d’investissement. 

Il nous a semblé important de pouvoir permettre à nos clients, grâce aux investissements réalisés dans le cadre de la prévoyance professionnelle, de participer de manière efficiente aux efforts de durabilité entrepris par les acteurs institutionnels. 

Plus globalement, nous pensons qu’investir dans des fonds durables représente l’avenir et ce, sans pour autant sacrifier la performance. Nous assistons à une prise de conscience générale au sein de toute la société. Les institutionnels comme les consommateurs que nous sommes privilégient les entreprises vertueuses ce qui impactent leurs résultats et les rendent attractifs en terme d’investissements. Selon les dernières études académiques, l’influence du risque climatique sur les investissements est très sous-estimée et sa prise en compte permettra de protéger les portefeuilles.

Suite à une discussion avec la Commission de prévoyance de la Caisse, constituée de représentants des employés et des employeurs des entreprises affiliées, nous avons décidé de mettre en place une approche combinant impact investing climatique et best-in-class. En plus de notre engagement actionnarial déjà en place, le but est qu’environ 50% des actions du portefeuille suivent une approche durable dans 2 à 3 ans. Nous devons encore affiner notre approche d’investissement pour les obligations, mais le mouvement est enclenché là aussi. Nous communiquerons aux assurés chaque année l’évolution de la durabilité des investissements de la Caisse.

L’ADN de la Fondation est de permettre à chaque client de créer la solution de prévoyance qui lui convient. Cette liberté n’est donc pas compatible avec les contraintes qu’imposerait une telle charte. De plus, nous restons convaincus des vertus du dialogue plutôt que d’imposer une approche ou des quotas. Ce dialogue produira in fine de bien meilleurs résultats.