Morgan Stanley confirme la bonne santé des grandes banques américaines

AWP

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Le groupe bancaire de Times Square a enregistré un bénéfice net de 2,24 milliards de dollars, en hausse de 46,2% sur un an, au quatrième trimestre.

Morgan Stanley a clôturé jeudi sur une note positive la saison des résultats 2019 des grandes banques américaines, en dégageant un bénéfice et un chiffre d’affaires «record», grâce à un retour sur le devant de la scène des traders.

La firme, dont le siège est situé à Times Square au coeur de Manhattan, a enregistré un bénéfice net de 2,24 milliards de dollars, en hausse de 46,2% sur un an, au quatrième trimestre, selon un communiqué.

Ce résultat s’est traduit par un bénéfice par action ajusté de 1,30 dollar, nettement au-dessus du 0,80 dollar attendu en moyenne par les analystes.

Le chiffre d’affaires a pour sa part augmenté de 27% à 10,86 milliards de dollars, nettement au-dessus des 9,72 milliards anticipés.

Sur l’année, le bénéfice s’élève à 9,04 milliards de dollars (+3,4%) pour un chiffre d’affaires de 41,4 milliards (+32,7%).

«Cette performance reflète une année record, aussi bien termes de bénéfice que de chiffre d’affaires», s’est réjoui le PDG James Gorman, cité dans le communiqué.

A Wall Street, le titre bondissait de plus de 3% dans les échanges électroniques de pré-séance.

Dernière des six grandes banques américaines à publier ses résultats du quatrième trimestre et annuels, Morgan Stanley a conforté le tableau dépeint par ses concurrentes en début de semaine.

La signature d’un accord commercial préliminaire entre les Etats-Unis et la Chine et l’approbation attendue jeudi par le Congrès américain du nouvel accord de libre-échange liant Etats-Unis, Mexique et Canada (AEUMC) ont dissipé une grande partie des incertitudes empêchant les investisseurs de faire des affaires.

Preuve de ce constat: les activités de négoce des produits et titres financiers ainsi que les fusions-acquisitions et levées de fonds des sociétés, une manne importante pour les grandes banques, ont fortement repris.

Les recettes générées par les activités spéculatives de courtage ont bondi de 28,4%, le négoce des obligations, devises et matières premières (FICC), vache à lait des banques avant la crise de 2008, enregistrant à lui seul une envolée de 125,7%.

Les commissions perçues par les banquiers conseillant les entreprises dans les opérations de fusions-acquisitions et d’introduction en Bourse (IPO) ont augmenté de 31,6%.

Morgan Stanley continue en outre de récolter les fruits de son pari de se concentrer sur la gestion de grosses fortunes et d’actifs.

Le chiffre d’affaires de cette division a augmenté de 10,6% au quatrième trimestre, et elle représente désormais 43% de l’activité du groupe, contre 33% au courtage.

Après avoir failli déposer le bilan au moment de la crise financière, Morgan Stanley a limité son exposition aux fluctuations des marchés.

Elle est devenue un courtier travaillant non seulement pour les entreprises mais aussi pour les petits épargnants.

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