Marchés et changes ont mené la vie dure à Baloise en 2022

AWP

1 minute de lecture

L’érosion négative de la rentabilité n’empêche toutefois pas le conseil d’administration de céder à une tradition vieille de deux décennies en relevant une nouvelle fois le dividende proposé aux actionnaires.

L’assureur dommages et vie Baloise a accusé l’an dernier une contraction généralisée de ses volumes de primes, mue principalement par les activités de prévoyance. L’érosion de la rentabilité n’empêche toutefois pas le conseil d’administration de relever le dividende proposé aux actionnaires.

Le volume d’affaires total a fondu de 8,7% à 8,76 milliards de francs. L’excédent d’exploitation (Ebit) s’est étiolé de 2,4% à 705,3 millions. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires s’est affaissé de 6,9% à 548,0 millions.

Le ratio combiné, mesurant le coût de chaque franc gagné, s’est dégradé d’une trentaine de points de base à 91,9% en raison de la constitution de provisions en prévision de l’inflation, égraine un compte-rendu diffusé jeudi.

Les actionnaires pourront compter sur un dividende de 7,40 francs par action, contre 7,00 francs au titre de 2021.

Les placements vie défaillent

Les primes collectées dans l’assurance-vie traditionnelle ont reculé de près de 7% à 3,97 milliards, quand celles à caractère de placement ont chuté de près d’un quart à 1,63 milliard. L’Ebit dans ce segment a été rogné de 7,4% à 376,7 millions, chahuté par des conditions de marché exigeantes.

Les contribution dans le domaine non-vie ont atteint 3,97 milliards, en recul de 2,3%. Hors effets de changes, Baloise revendique dans de domaine une croissance tous azimuts. L’Ebit s’est enrobé de pratiquement 6% à 321,7 millions à la faveur d’une accalmie sur le front des demandes de prestations et d’une réduction des coûts.

Les actifs sous gestion se sont effilochés de 15% à 55,8 milliards, pénalisés par l’impact sur la valeur du portefeuille de créances de la remontée des taux d’intérêts, la déconvenues des placements en action ou encore l’appréciation du franc face à l’euro. Le volume d’actifs gérés pour des tiers aussi s’est tassé de 6% à 12,6 milliards, malgré un afflux stable de 960,0 millions.

Nonobstant un élagage de plus d’un tiers des fonds propres, à 4,55 milliards, la firme considère que son ratio de solvabilité selon le Swiss Solvency Test (SST) dépassait au 1er janvier les 230%.

Ordre de marche reconduit malgré une visibilité réduite

La direction ne s’aventure pas pour l’heure sur le terrain des perspectives chiffrées pour l’exercice en cours. Tout au plus prévient-elle que le premier semestre sera marqué par l’adoption des nouveaux standards comptables IFRS 17 et 9.

La feuille de route à l’horizon 2025 reste d’actualité, qui comprend la séduction de 1,5 million de nouveaux clients et la génération de deux milliards de liquidités dont 60 à 80% devront alimenter le versement des dividendes.

Evoquant une performance à peu près satisfaisante de la part de Baloise, Vontobel souligne que la comparaison avec une concurrence particulièrement en verve risque de peser sur le cours de l’action dans l’immédiat. La banque de gestion zurichoise déplore de surcroît l’absence de toute perspective relative à l’adoption de la norme comptable IFRS 17.

Rendement des placements et appréciation du franc mise à part, la Banque cantonale de Zurich considère très bonne la copie rendue par Baloise, notamment au volet des fonds propres.

A 11h26, la nominative Baloise abandonnait 5,5% à 148,30 francs, figurant parmis les cancres d’un SPI en repli 0,36%.

A lire aussi...