Le plan 2023 de Mediobanca s’inscrit dans la continuité

AWP

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Le groupe dirigé par Alberto Nagel va continuer à se focaliser sur des segments d’activité à forte spécialisation et rentabilité. Acquisitions toujours envisagées.

La banque d’affaires italienne Mediobanca, dont l’actionnariat est en plein chamboulement, a annoncé mardi prévoir de verser 2,5 milliards d’euros à ses actionnaires dans le cadre de son plan stratégique 2019-2023, et viser une croissance annuelle de 4% de ses revenus et de son bénéfice par action.

Le groupe, qui va encore miser sur la gestion d’actifs et les activités de crédit à la consommation, continue par ailleurs d’étudier des «opportunités de croissance externe via des acquisitions», a-t-il indiqué dans un communiqué.

Ce plan est annoncé en pleine phase de chamboulement pour Mediobanca: son principal actionnaire UniCredit est quasiment sorti de son capital le 6 novembre, tandis que le fondateur du lunetier de luxe Luxottica, Leonardo del Vecchio, qui s’est montré critique envers sa stratégie, est désormais son premier actionnaire.

Le nouveau plan marque une continuité par rapport au précédent. Mediobanca entend ainsi continuer à se focaliser sur des segments d’activité à forte spécialisation et rentabilité, comme la gestion d’actifs, la banque d’investissement et le crédit à la consommation.

«Dans un contexte économique et réglementaire compliqué» en raison de la faiblesse de la croissance économique, des taux négatifs et des normes toujours plus strictes, «des opportunités intéressantes de développement émergent pour les opérateurs, qui par spécialisation et solidité de leur modèle d’entreprise, sont capables de transformer des challenges en possibilités de croissance», a affirmé la principale banque d’affaires italienne.

Elle vise une hausse de ses revenus de 4% par an, pour atteindre 3 milliards d’euros en 2023. La gestion d’actifs augmentera à raison de 8% par an, devenant le plus fort contributeur aux commissions, à côté de la banque d’investissement (+6% par an).

La banque va dans le même temps augmenter la rémunération de ses actionnaires d’environ 50% par rapport au plan 2016-2019, pour atteindre un total maximal de 2,5 milliards d’euros sur quatre ans: 1,9 milliard via la hausse des dividendes (+28%), et 300 à 600 millions via des rachats d’actions.

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