Le parquet néerlandais enquête sur ABN Amro

AWP

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D’après l’agence de presse ANP citant le parquet, ABN Amro est soupçonnée de «n’avoir pas signalé des transactions irrégulières ou de ne pas les avoir signalées à temps».

La banque néerlandaise ABN Amro a annoncé jeudi faire l’objet d’une enquête du ministère public dans le cadre de la loi contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

D’après l’agence de presse néerlandaise ANP citant le parquet, ABN Amro, numéro trois du pays après ING et Rabobank, est soupçonnée de «n’avoir pas signalé des transactions irrégulières ou de ne pas les avoir signalées à temps».

En outre, certains clients concernés par ces transactions n’ont pas fait l’objet d’une «enquête suffisante» et la banque ne s’est pas séparée de ces clients assez rapidement, a rapporté ANP.

Le parquet n’était pas disponible dans l’immédiat pour répondre à l’AFP.

La banque a été informée mercredi qu’elle faisait l’objet «d’une enquête relative à la loi relative sur la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme (la WWFT)», a déclaré jeudi le groupe dans un communiqué.

«ABN Amro coopérera pleinement à l’enquête», a ajouté la banque dans ce communiqué. Sollicitée par l’AFP, elle n’a pas souhaité commenter davantage.

Le ministre néerlandais des Finances Wopke Hoekstra s’est dit «naturellement» inquiet par l’ouverture de l’enquête, a indiqué l’ANP.

L’Etat néerlandais détient 56% d’ABN Amro, ce qui fait de lui le principal actionnaire de la banque.

Coté à la Bourse d’Amsterdam, le titre ABN Amro chutait de 8,84% à 16,49 euros dans un indice AEX en hausse de 0,64% vers 10h00 (08h00 GMT).

Le mois dernier, la Banque nationale néerlandaise (DNB) avait demandé à ABN Amro de réexaminer l’ensemble de ses 5 millions de clients particuliers aux Pays-Bas.

ABN Amro avait annoncé en août avoir constitué une provision supplémentaire de 114 millions d’euros pour couvrir les coûts de cette opération, promettant de «prendre toutes les mesures nécessaires au respect intégral de la législation».

Le ministère public néerlandais avait déjà ouvert une enquête en mars 2017 à l’encontre d’ING, principale banque des Pays-Bas, la jugeant coupable de «sérieux manquements dans la prévention du blanchiment d’argent».

ING avait conclu un accord en septembre 2018 avec les autorités, prévoyant le versement d’une amende de 775 millions d’euros pour solder cette affaire d’usage frauduleux de ses comptes, qui avait coûté son poste au directeur financier.