Le CEO d’Euronext Stéphane Boujnah reconduit pour 4 ans

AWP

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Au bilan des quatre dernières années de directeur figure notamment l’acquisition de la Bourse de Milan, qui a fait changer le groupe d’échelle et lui a permis de se développer dans des activités stratégiques.

Les actionnaires d’Euronext - groupe qui chapeaute entre autres la Bourse de Paris - ont largement approuvé mercredi la reconduction de Stéphane Boujnah pour un troisième mandat à la tête de l’opérateur boursier paneuropéen, lors de leur assemblée générale à Amsterdam.

La proposition de reconduction de son mandat de quatre ans en tant que directeur général et président du directoire a recueilli 98,2% de votes favorables.

Au bilan des quatre dernières années de M. Boujnah, arrivé à la tête d’Euronext fin 2015, figure notamment l’acquisition de la Bourse de Milan, qui a fait changer le groupe d’échelle et lui a permis de se développer dans des activités stratégiques.

«Nous avons transformé Euronext en leader des infrastructures de marchés paneuropéens», a-t-il mis en avant lors de l’assemblée générale.

«Aujourd’hui, à peu près 25% des actions qui sont négociées en Europe le sont sur les marchés Euronext», qui représentent «deux fois» le poids de la Bourse de Londres en termes de volumes échangés et de capitalisation boursière agrégée, a relevé M. Boujnah dans un entretien accordé à l’AFP.

En 2022, l’opérateur de marchés a réalisé un exercice record, après une année 2021 déjà historique, avec un bénéfice net à 437,8 millions d’euros, en hausse de 5,9% sur un an.

Au cours du mandat que M. Boujnah vient d’achever, les revenus annuels d’Euronext ont doublé et sa capitalisation boursière a été multipliée par 1,5 entre 2019 et 2022.

Depuis son introduction en Bourse en 2014, la valorisation de la société est passée de 1,4 milliard à 7,1 milliards d’euros en mai 2023. Désormais, Euronext gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne, Dublin, Oslo et Milan.

M. Boujnah s’est aussi attelé à diversifier les sources de revenus pour moins dépendre de la volatilité des marchés, à réduire les coûts du groupe et à établir un plan de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.

Au cours des quatre années qui viennent, il veut «poursuivre la consolidation européenne» afin qu’Euronext «garde et enracine son rôle de colonne vertébrale de l’Union des marchés de capitaux», projet de circulation des investissements et l’épargne dans toute l’Union européenne.

Il souhaite aussi intégrer des innovations technologiques, notamment la blockchain et l’intelligence artificielle, aux activités de l’entreprise et «poursuivre, voire accélérer, la diversification» du groupe.

«Préparer sa succession» figure aussi parmi les «objectifs de son mandat», a indiqué Nathalie Rachou, membre du comité de surveillance d’Euronext, en réponse à une question d’un actionnaire. Rien n’empêchera cependant M. Boujnah de briguer un quatrième mandat, a précisé le groupe à l’AFP.

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