Le groupe bancaire Julius Baer nourrit d’ambitieux projets en Amérique latine. D’ici trois à cinq ans, il espère y doubler sa masse sous gestion, tant par la croissance organique que par acquisition, a indiqué dans un entretien à Bloomberg Beatriz Sanchez, responsable de la zone Amériques de l’établissement.

A en croire la dirigeante, Julius Baer est actuellement la «sixième ou septième» plus importante banque privée internationale de la région. Selon Bloomberg, la banque gère des actifs à hauteur de 40 milliards de francs pour le compte de sa clientèle latino-américaine.

Au Brésil, son principal marché en Amérique latine, Julius Baer procède à l’intégration de deux acquisitions totalisant plus de 50 milliards de reais (près de 11,3 milliards de francs au cours du jour).

Au Mexique, autre marché de référence de la région, la banque vient de recevoir le feu vert des autorités pour ouvrir un bureau de représentation, d’où elle compte poursuivre son expansion. Le groupe souhaite également renforcer sa présence en Colombie, a laissé entendre Mme Sanchez.

La responsable a récemment été confrontée à des polémiques après la condamnation en 2018 à dix ans de prison par un tribunal étasunien d’un ancien membre de son équipe au Venezuela pour blanchiment d’argent.

En octobre 2018, Julius Baer avait fermé ses centres de conseil pour clients fortunés au Panama et au Pérou, dans le cadre de l’évaluation stratégique des activités en Amérique latine, avait indiqué une porte-parole de la banque.