Intesa Sanpaolo limite son recul

AWP

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Le bénéfice net de l’établissement italien fléchit de 16% au premier trimestre, mais dépasse les attentes.

La banque italienne Intesa Sanpaolo a annoncé mardi avoir enregistré un recul de 16,1% de son bénéfice net au premier trimestre, un résultat néanmoins meilleur qu’attendu.

Pourtant, les investisseurs faisaient la moue: vers 11H45 GMT, le titre cédait 1,46% à 2,256 euros à la Bourse de Milan, dans un marché quasi à l’équilibre.

Le bénéfice a atteint 1,05 milliard d’euros, alors que les analystes tablaient sur 910 millions, selon le consensus du fournisseur d’informations financières Factset Estimates.

En 2018, le bénéfice net d’Intesa avait augmenté de 6,1%, à 4,05 milliards d’euros, son meilleur résultat depuis sa naissance en 2007. Mais la fin d’année avait déjà été compliquée, avec une chute du bénéfice net de 37,5% au quatrième trimestre.

Les trois premiers mois de 2019 ont été marqués par une baisse des commissions issues des activités de banque commerciale, de la gestion d’actifs et de l’assurance.

Malgré ces résultats en berne, Intesa Sanpaola a confirmé son objectif pour 2019, à savoir une croissance de son bénéfice net, grâce à une hausse de ses revenus et une baisse des coûts opérationnels et du coût du risque.

«Nos sommes particulièrement satisfaits du premier trimestre (...) dans un contexte plus complexe que prévu», a commenté le patron de la banque, Carlo Messina.

Intesa a souligné que son modèle d’activité était «résilient et très diversifié», avec une forte attention portée à la gestion d’actifs et à la protection, ce qui lui permet de mieux affronter «la volatilité des marchés financiers pour les revenus basés sur des commissions».

Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, s’est maintenu à un niveau très élevé, à 13,5%.

Intesa s’était classée parmi les meilleures banques européennes lors des tests de résistance publiés fin novembre par l’Autorité bancaire européenne (ABE), qui visaient à vérifier leur capacité à surmonter un scénario de crise.

La qualité de ses crédits s’est parallèlement améliorée. Son stock de crédits détériorés bruts a diminué d’un milliard d’euros sur le trimestre, et de 30 milliards depuis septembre 2015. Le groupe a atteint en quinze mois 64% de son objectif fixé pour son plan quadriennal.

La banque est par ailleurs engagée dans un processus de réduction des coûts depuis fin 2017 avec 9.000 départs volontaires au total d’ici juin 2020.

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