Helvetia affiche des résultats «solides» au premier semestre

AWP

2 minutes de lecture

Le groupe dirigé par Philipp Gmür a vu ses primes brutes gonfler de 3,4%, pour un bénéfice net en ligne avec les attentes. Le titre gagne 1%.

Les résultats de Helvetia au premier semestre ont été soutenus par la croissance des affaires non-vie. L’assureur saint-gallois a étoffé son volume de primes et son bénéfice net, en dépit des coûts importants des intempéries hivernales qu’il a dû couvrir.

Les primes brutes ont augmenté sur un an de 3,4% à 5,75 milliards de francs, pour un bénéfice net de 223,9 millions, en ligne avec les attentes et en hausse de 6,6%.

L’assureur souligne mardi l’avancée rapide de sa stratégie 2020. Celle-ci, qui vise à porter le volume d’affaires à 10 milliards de francs d’ici deux ans (8,5 milliards en 2017), doit permettre à l’entreprise de renforcer son coeur de métier tout en exploitant de nouvelles sources de revenus.

«Nous ne cherchons cependant pas à croître à tout prix», a précisé à AWP le directeur général Philipp Gmür. La qualité et le rendement primeront sur la quantité. «Nous ne voulons pas gonfler notre bilan avec de nouvelles activités aux dépens des assurés existants.» L’accent, par ailleurs, sera mis sur la croissance organique (hors acquisition), par exemple sur des marchés de niche à l’étranger.

Sur le premier semestre, Helvetia note que les affaires non-vie ont représenté le principal moteur de croissance, avec une progression de 5,5% corrigée des effets de change.

Dans le segment vie, le groupe parle aussi d’une évolution «très positive», avec une hausse de 1,4% de la marge sur les nouvelles affaires.

A l’échelle du groupe, le ratio combiné s’est légèrement détérioré à 92,7% (91,3% au premier semestre 2017), mais reste inférieur à 100% dans toutes les unités d’affaires.

Tempêtes

«Nous avons obtenu un résultat solide en dépit de vents contraires sur les marchés financiers et d’un certain nombre de catastrophes naturelles», se félicite Philipp Gmür, cité dans le communiqué. La tempête Eleanor, en janvier en Suisse, a notamment laissé des traces dans les comptes, de même que Friederike en Allemagne.

Le résultat net, bien qu’en progression et conforme aux attentes du consensus AWP, a été grevé par la performance nettement plus faible des placements financiers par rapport au premier semestre 2017.

A noter que ce résultat semestriel ne comprend plus les effets d’acquisitions découlant des rachats opérés en 2014, à l’exception des amortissements encore en cours d’obligations issues de la reprise de Nationale Suisse, qui s’élèvent 8,2 millions de francs.

Le groupe souligne le développement de ses canaux de distribution. En Espagne, il a ainsi conclu une opération commerciale avec un courtier en assurances motos relativement important.

Helvetia annonce aussi vouloir pérenniser son service de «chatbots», qui permet de dialoguer directement avec le client, via Facebook Messenger. La déclaration d’un vol de vélo et l’indemnisation peuvent s’y faire «en 90 secondes».

Le groupe poursuit aussi son automatisation, avec par exemple, en Italie et en Allemagne, l’introduction de la signature numérique.

Helvetia fait encore état d’une baisse de ses fonds propres de 5,23 milliards de francs à fin 2017 à 5 milliards au 30 juin, en raison non seulement du versement du dividende mais aussi de la légère hausse des taux d’intérêt.

Les résultats ont été dans l’ensemble bien accueillis par les analystes, qui relèvent, à l’instar de Baader Helvea, les perspectives de hausse du rendement du dividende et la bonne tenue des affaires non-vie.

A la Bourse, dans un SPI en baisse de 0,65% à la clôture, l’action Helvetia a pris 1% à 587 francs.

A lire aussi...