Croissance tous azimuts pour Reyl en 2018, après la cession de RAM

AWP

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A fin décembre, les avoirs administrés du groupe de François Reyl atteignaient 11,4 milliards de francs, en hausse de 5% sur douze mois.

Le groupe bancaire Reyl & Cie a connu son lot de changements l’année dernière, avec notamment la vente d’une participation majoritaire dans RAM Active Investments. Indépendamment de cette opération, l’établissement genevois a attiré des nouveaux fonds, augmenté sa masse sous gestion, généré davantage de recettes et dégagé un résultat en hausse.

En 2018, Reyl a cédé 69% des parts de RAM Active Investments, spécialisé dans la gestion d’actifs, à la banque italienne Mediobanca. Le groupe genevois reste néanmoins investi dans la société, fondée en 2007, qui demeure un «partenaire privilégié». Il avait annoncé l’opération en novembre 2017.

Cette cession n’a pas entravé la croissance du groupe. A fin décembre, les avoirs administrés atteignaient 11,4 milliards de francs, ce qui représente une hausse de 5% sur douze mois, selon les indications fournies dans le rapport annuel. Ces chiffres sont considérés à périmètre constant. Les entrées nettes d’argent se sont élevées à 1 milliard.

Le produit d’exploitation a gonflé d’un quart (+26%) à 83,9 millions, pour des charges alourdies d’un cinquième à 71,2 millions. Le groupe bancaire a étoffé ses effectifs à 194 personnes (+11%). Le ratio coût/revenus a été amélioré de quatre points de pourcentage à 85%.

Le résultat opérationnel a été multiplié par 4,25 à 9,2 millions tandis que le bénéfice net s’est envolé de 122% à 6,2 millions.

Le ratio de fonds propres durs (Tier 1) s’est fixé à 19,6%, bien supérieur aux 17,1% de 2017.

«Résultat satisfaisant»

«Sur fond d’incertitudes macroéconomiques et de volatilité des marchés, ce résultat satisfaisant s’inscrit dans un contexte exigeant pour le secteur bancaire qui poursuit sa profonde mutation», affirment Dominique et François Reyl, respectivement président et directeur général du groupe genevois, dans leur message aux clients et aux investisseurs.

Depuis le 1er octobre 2018, les chiffres groupe sont consolidés au niveau de la société Reyl & Cie et non plus de la maison-mère, à savoir Reyl & Cie Holding. RAM sera désormais écarté du périmètre de consolidation.

En prenant en compte la participation minoritaire dans RAM (niveau holding), la masse sous gestion a grappillé 1% à 16 milliards. Dopé par le gain de la cession, le bénéfice net a pris l’ascenseur (+323%) à 102,2 millions.

Banque Reyl, pour sa part, présentait à fin 2018 des actifs administrés de 8,6 milliards (+4%), des recettes de 68,6 millions (+24%) et un résultat opérationnel de 7,1 millions (+195%). Les filiales de l’établissement en Suisse et à l’étranger ont amélioré leur rentabilité.

En 2019, Reyl & Cie entend utiliser le produit de la vente partielle de RAM pour investir dans des «relais de croissance» et la transformation numérique. Aucune prévision chiffrée n’est fournie.

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