Credit Suisse: retour en zone bénéficiaire

Communiqué, Credit Suisse

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«Notre performance au quatrième trimestre montre à quel point la banque a changé depuis 2015», a commenté le CEO, Tidjane Thiam.

«Nous avons réalisé un bénéfice avant impôts déclaré pour le Groupe de 3,4 milliards de francs, supérieur de 90% à celui de 2017», s'est félicité Tidjane Thiam, Chief Executive Officer du Credit Suisse. «Le bénéfice net distribuable aux actionnaires a atteint 2,1 milliards de francs. Il s’agit de notre premier bénéfice annuel après impôts depuis 2014 et ce résultat n’a été possible que grâce au soutien de nos clients, de nos investisseurs et de nos autres principales parties prenantes ainsi qu’au travail remarquable de nos équipes».

«Notre restructuration, commencée au quatrième trimestre 2015, il y a trois ans, avait pour objectif de rendre notre banque plus résistante dans les périodes difficiles en diminuant les risques, en réduisant les coûts et en renforçant notre capitalisation. Nous voulions également accroître les revenus liés au Wealth Management ainsi que nos flux relativement stables de revenu: nous voulions renouer avec une croissance rentable, conforme et de qualité. Nous voulions redimensionner nos activités plus dépendantes du marché et résoudre avec détermination nos plus importantes affaires héritées du passé. Ces objectifs ont été largement atteints et notre performance au quatrième trimestre, notre meilleur quatrième trimestre depuis 2013, montre à quel point la banque a changé depuis 2015».

Perspectives

Au quatrième trimestre 2018, nous avons connu une grande volatilité et une baisse des niveaux d’activité clientèle sur le marché. La situation s'est améliorée cette année, avec des signes de normalisation au cours des six premières semaines de 2019 conduisant à un environnement de négoce moins négatif qu'au quatrième trimestre, mais toujours plus faible qu'au premier trimestre 2018.

Avec la croissance de nos activités liées à la gestion de fortune, nos revenus proviennent de plus en plus de sources plus stables, plus récurrentes et moins dépendantes du marché, et nos actifs gérés se sont révélés résistants. Nous avons assisté à une reprise des actifs gérés durant le mois de janvier et ainsi retrouvé nos niveaux de novembre, effaçant les fortes baisses enregistrées pendant les difficultés du mois de décembre.

Au sein de Markets, l'année a débuté par une reprise marquée des marchés des actions et des obligations, après un mois de décembre très difficile. Les bénéfices des entreprises pour le quatrième trimestre ont été largement positifs et les commentaires de la Réserve fédérale américaine ont été plus prudents s’agissant des futures hausses des taux d'intérêt, ce qui a renforcé significativement les marchés du crédit. Cependant, les inquiétudes concernant un shutdown du gouvernement américain, le différend commercial entre les États-Unis et la Chine ainsi que le Brexit demeurent, ce qui s'est traduit par un début d'année très lent en termes de frais courants relatifs aux produits de dette et d'actions. Il existe un degré important d'incertitude quant à l'évolution durant le reste du premier trimestre et de l'année.

Le climat politique incertain qui règne dans un certain nombre de grandes économies ainsi que les perturbations potentielles du commerce mondial qui en résultent sont préoccupants. Avec notre base de coûts moins élevée, la réduction de notre profil de risque, notre modèle souple et diversifié et les bénéfices résultant de la clôture de notre Strategic Resolution Unit, nous prévoyons de rester résistants face aux risques de baisse, et nous sommes persuadés d’être bien positionnés pour tirer parti de toute hausse potentielle.

Notre stratégie qui consiste à nous concentrer sur notre activité de gestion de fortune unique avec de solides compétences en investment banking, un risque faible et un bilan solide donne de bons résultats et devrait nous permettre de continuer à aider nos clients et à créer toujours plus de valeur pour nos actionnaires.

Changements dans le Conseil d’administration

Le Conseil d’administration de Credit Suisse Group AG propose d’élire Christian Gellerstad et Shan Li en tant que nouveaux membres non exécutifs du Conseil d’administration lors de l’Assemblée générale ordinaire du 26 avril 2019.

Andreas Koopmann ne sera pas candidat à sa réélection lors de l’Assemblée générale ordinaire et Alexandre Zeller quittera le Conseil d'administration avec effet au 28 février 2019. Tous les autres membres du Conseil d'administration sont rééligibles pour un nouveau mandat d'un an.

Concernant les nominations de Christian Gellerstad et de Shan Li, Urs Rohner, président du Conseil d’administration du Credit Suisse Group, a déclaré: «Christian Gellerstad, ancien CEO de Pictet Wealth Management, est un professionnel reconnu bénéficiant de plus de vingt ans d'expérience et d’une excellente connaissance internationale de la gestion des affaires de private banking dans les marchés matures et en développement. Il possède une vaste expertise dans diverses fonctions de direction au sein de Pictet en Suisse et sur le plan international. Shan Li, Chief Executive Officer de Silk Road Finance Corporation Limited, Hong Kong, a un excellent historique de performance dans le secteur des services financiers, en particulier dans notre important marché chinois. Shan Li a commencé sa carrière à Credit Suisse First Boston et a occupé, durant plus de deux décennies, différents postes de cadre supérieur, dont celui de Chief International Business Advisor à la China Development Bank, de Vice Chairman à UBS Investment Bank Asia, de Chief Executive Officer à Bank of China International Holdings et de Chief China Economist chez Goldman Sachs. Christian Gellerstad et Shan Li compléteront idéalement les forces du Conseil d'administration par leur grande expertise et leur longue expérience dans leurs domaines respectifs».

Concernant le retrait en tant que membres du Conseil d’administration d’Andreas Koopmann et d’Alexandre Zeller, Urs Rohner a déclaré: «Après dix ans au Conseil d’administration du Credit Suisse Group et plus de deux décennies dans différentes fonctions au sein de conseils d’administration et de comités consultatifs dans diverses entités du Groupe, Andreas Koopmann ne se présentera pas à la réélection lors de l’Assemblée générale. Suite à l’annonce d’Alexandre Zeller qu’il allait rejoindre Lombard Odier en tant qu’Associé-gérant, le Conseil d’administration a accepté sa démission de ses fonctions au Credit Suisse Group et à Credit Suisse (Suisse) SA avec effet au 28 février 2019 afin d’éviter tout conflit d’intérêt. Nous sommes très reconnaissants envers Andreas Koopmann et Alexandre Zeller pour leurs importantes contributions en faveur du Groupe, en particulier lors de la récente restructuration de notre banque. Ce fut un privilège pour moi et mes collègues de travailler avec eux au sein du Conseil et des divers comités. Je souhaite à Andreas Koopmann et Alexandre Zeller plein succès dans leurs futurs projets.»

Dividende

Lors de l’Assemblée générale ordinaire du 26 avril 2019, le Conseil d’administration proposera aux actionnaires une distribution de 0,2625 franc par action provenant des réserves de contributions en capital pour l’exercice 2018, conformément à notre volonté d’accroître le dividende ordinaire d’au moins 5% par an. Cette distribution sera exonérée de l’impôt anticipé suisse et ne sera pas soumise à l’impôt sur le revenu pour les particuliers résidant en Suisse et détenant les actions à titre privé. La distribution sera payable en espèces.

Aperçu de l’exercice 2018

À la fin de l’année 2018, le Credit Suisse achevait son programme de restructuration sur trois ans. Lorsque nous avons annoncé ce programme en octobre 2015, nous avions trois principaux objectifs. Tout d’abord, nous devions traiter les sujets urgents, à savoir notre capitalisation, notre niveau de risque absolu et notre base de coûts fixes. Ensuite, nous avons défini une stratégie pour une croissance durable, conforme et rentable. Enfin, il nous fallait améliorer nettement nos contrôles du risque et de la conformité ainsi que notre culture d’entreprise.

Nous avons considérablement renforcé notre capitalisation depuis la fin de l’année 2015, nous avons abaissé notre base de coûts d’exploitation et dépassé notre ambitieux objectif d’opérer avec une base de coûts d’exploitation adaptée* de moins de 17 milliards de francs. Nous avons clôturé la SRU et réduit notre profil de risque de façon significative à Global Markets.

La croissance continue de nos affaires liées à la gestion de fortune est restée un élément central durant l’année 2018, attirant 34,4 milliards de francs d’afflux nets de nouveaux capitaux à Wealth Management l’année passée et générant des afflux nets chaque trimestre. Dans nos activités de Wealth Management, le taux de croissance annualisé des afflux nets de nouveaux capitaux était de 9% à Private Banking au sein d’APAC Wealth Management & Connected, de 4% à Private Banking au sein d’International Wealth Management et de 1% à Private Clients au sein de la Swiss Universal Bank. À l’échelle du Groupe, nous avons attiré des afflux nets de nouveaux capitaux totaux de 56,5 milliards de francs, en hausse de 49% en glissement annuel.

Nous avons continué de nous concentrer sur la réduction des coûts en 2018 afin de renforcer notre capacité à résister à une baisse des revenus dans un secteur volatil, avec une base de coûts d’exploitation adaptée*, à taux de change constants de 2015, de 16,5 milliards de francs, contre 21,2 milliards de francs en 2015, soit une réduction de 22%, largement au-delà de notre objectif de moins de 17 milliards de francs d’ici fin 2018.

Tout en augmentant nos revenus et en diminuant nos coûts, nous avons réduit le niveau de risque global. La SRU, qui a été clôturée comme prévu à la fin de l’année, a enregistré une perte avant impôts adaptée* de 1,3 milliard de dollars en 2018, en baisse par rapport aux 3,0 milliards de dollars en 2016. Son portefeuille résiduel, qui a été transféré à l’Asset Resolution Unit et sera annoncé séparément au sein du Corporate Center au 1er janvier 2019, devrait constituer un impact sur le bénéfice avant impôts d’environ 0,5 milliard de dollars en 2019.

Au niveau du Groupe dans son ensemble, nous avons dépassé nos objectifs en matière de ratios CET1 et d’endettement, et notre holding intermédiaire aux États-Unis a passé son premier test public de résistance CCAR en 2018, le conseil d’administration de la Federal Reserve System ne s’opposant pas à son plan de capital pour 2018. Au vu de l’environnement macro-économique incertain de ces trois dernières années, ces accomplissements soulignent à la fois l’équilibre et la résistance de notre nouveau modèle opérationnel.

Durant l’année 2018, nous avons continué de réaliser avec succès nos objectifs, alors que les conditions de marché étaient contrastées. Au cours du premier semestre 2018, les marchés étaient favorables et nous avons enregistré des niveaux soutenus d’activité clientèle. Durant le second semestre de l’année, nous avons fait face à des conditions de marché plus difficiles et à une nette baisse dans l’activité clientèle résultant d’une combinaison de facteurs, parmi lesquels l’augmentation des tensions commerciales, la hausse des taux d’intérêt américains et une hausse de l’incertitude géopolitique.

Malgré ces turbulences, nous avons présenté pour l’exercice 2018 un bénéfice avant impôts de 3,4 milliards de francs, en hausse de 90% par rapport à l’année précédente. Cette performance démontre la capacité bénéficiaire de la banque à présent que nous avons achevé le programme de restructuration et établi le Credit Suisse comme un leader de la gestion de fortune avec de solides compétences en investment banking. Nous sommes bien positionnés pour tirer avantage d’un certain nombre de tendances macro-économiques qui, nous le pensons, resteront intéressantes sur le long terme.

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