BMPS: retour en zone bénéficiaire

AWP

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La banque italienne a enregistré un bénéfice net de 187,6 millions d’euros au premier trimestre, contre une perte de 169,2 millions un an plus tôt.

La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (BMPS), qui a bénéficié d’un sauvetage public, a annoncé vendredi avoir enregistré un bénéfice net de 187,6 millions d’euros au premier trimestre, contre une perte de 169,2 millions un an plus tôt, un résultat meilleur qu’attendu.

Les analystes tablaient en effet sur une perte de 11 millions d’euros, selon le consensus du fournisseur de services financiers Factset.

Ses revenus ont en revanche reculé de 6%, à 876,8 millions d’euros, mais ce chiffre est là aussi meilleur qu’attendu par les analystes (866 millions).

Plus vieille banque de la planète, la Monte dei Paschi di Sienna a bénéficié d’une «recapitalisation préventive» l’an passé, alors qu’elle était considérée comme le maillon faible du système bancaire italien.

Cette recapitalisation s’est traduite par une injection de fonds publics et la mise à contribution de détenteurs d’obligations subordonnées. Son premier actionnaire est désormais le ministère italien des Finances et l’Economie qui contrôle 68,2% de son capital.

Afin de renouer avec les bénéfices, après des années de pertes, la BMPS est engagée dans une vaste restructuration.

Elle doit réduire ses effectifs de 20% d’ici à 2021 pour les faire passer à quelque 20’000 personnes, mais sans aucun licenciement, et fermer 600 agences sur un total de 2000.

Son plan prévoit aussi la cession de 28,6 milliards d’euros de créances douteuses brutes d’ici à 2021, alors que son stock la fragilise durement.

La banque a souligné avoir poursuivi la réduction de ses crédits détériorés.

Elle a ainsi terminé le processus de titrisation, en vue de leur cession, de 24,1 milliards d’euros de créances douteuses, la plus grande opération de ce type en Europe. La déconsolidation de ce portefeuille est prévu d’ici juin.

Son stock de crédits détériorés bruts atteignait 42,6 milliards fin mars, en recul de 1,5 milliard sur un an. En net, il s’élevait à 13,3 milliards, en baisse de 6,9 milliards sur un an.

Son ratio de fonds durs propres («CET1 transitional»), indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises, atteint 14,4%, contre 14,8% fin 2017, un niveau très élevé.

Les banques italiennes ont été dans l’oeil du cyclone ces deux dernières années, suscitant une vive inquiétude sur les marchés financiers. La situation s’est depuis apaisée.

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